ASPIC, DÉTECTIVES DE L'ÉTRANGE
1ère enquête

Kathy Wuthering, médium reconnu par la haute bourgeoisie parisienne, a disparu dans des circonstances très mystérieuses. Chargé de cette affaire pour le moins obscure qui a le don d’énerver le patron du crime de la Capitale, l’inspecteur Nimber fait appel à Auguste Dupin, détective privé éclairé. Alors que les deux hommes se lancent dans des investigations des plus surprenantes, Flora Vernet, l’assistante apprentie de Dupin qui espère être à l’image de son tuteur, voit l’occasion de s’exercer grâce à l’apparition d’un client peu ordinaire, Hugo Beyle, qui lui demande de retrouver une montre à gousset qui lui a été dérobée. Si elles sont différentes, ces deux affaires ne vont pas tarder à dévoiler un certain point commun assurément insoupçonné et complètement dans les cordes de l’enquêteur phénoménologue Auguste Dupin et sa pétulante assistante Flora Vernet.

Par phibes, le 16 janvier 2016

Publicité

Notre avis sur ASPIC, DÉTECTIVES DE L’ÉTRANGE #Int1 – 1ère enquête

La première enquête réalisée par la toute nouvelle agence d’investigations ASPIC, dispensée initialement en deux parties (La Naine aux ectoplasmes parue en mars 2010 et l’Or du vice en février 2011), refleurit sur les étalages de nos chers libraires. En effet, les éditions Quadrants ont souhaité la remettre à l’honneur et ce, dans son intégralité.

Reprise dans un format plus petit que les éditions originales, cette aventure a le mérite de nous introduire dans une équipée policière (la première d’ASPIC) qui, conformément au titre, flirte avec l’étrange avec un E majuscule. Comme il se doit, cette double affaire à laquelle le lecteur est associé est donc l’occasion de faire connaissance, d’une part avec le décorum de cette aventure et d’autre part, de présenter les personnages récurrents de la saga.

Pour cela, Thierry Gloris a choisi de s’inspirer quelque peu de l’univers d’Allan Poe et de faire intervenir l’un de ses fameux personnages Auguste Dupin. Fort de la présence charismatique de ce protagoniste qui en impose et qui tend vers un Sherlock Holmes un tantinet pince-sans-rire, associé par opposition à d’une assistante suffragette extravagante, le scénariste trouve la juste expression historico-fantastico-humoristico-policière pour nous plonger dans un récit on ne peut plus emballant, à la faveur d’un travail excellent sur le développement, sur les dialogues et sur le jeu atypique des personnages.

Il va de soi que cette enquête policière truculente teintée de fantastique est également due au superbe dessin réalisé par un Jacques Lamontagne pour le moins habile dans la maîtrise de sa palette graphique. D’une profondeur et d’une précision remarquables, son trait met bien en évidence le caractère bien spécifique de ses personnages. Par ailleurs, son travail reste de grande qualité quant à la réalisation des décors parisiens, à la faveur d’une richesse et d’un réalisme époustouflant.

Une enquête policière (de surcroit la première) aux portes de l’étrange complètement réussie et pleinement divertissante.

Par Phibes, le 16 janvier 2016

Publicité