ASPIC, DÉTECTIVES DE L'ÉTRANGE
Trois petits tours et puis s'en vont

Lors de leur enquête qu’ils ont menée au domicile de la tante Hélène Ronach, Flora Vernet et son acolyte Hugo Beyle ont découvert que l’aïeul de la jeune femme était un trafiquant d’esclaves et que les spectres qui hantaient le domaine familial de La Tour étaient certaines de ses victimes. Ayant recouvré leurs souvenirs, les esprits peuvent enfin libérer la malédiction qui pesait sur la maisonnée et quittée celle-ci. Mais il reste pour Flora une dernière chose à faire, celle qui consiste à découvrir qui a assassiné sa mère, présentement transformée en momie égyptienne. En effet, cette dernière a succombé après avoir utilisé un parfum empoisonné qui lui a été offert lors de son dernier anniversaire. Tout en récupérant la fiole de parfum pour le faire examiner, le duo de l’agence ASPIC s’engage sur le chemin d’une enquête familiale. Cette enquête va bouleverser leur vie à tout jamais.

Par phibes, le 15 juin 2021

Notre avis sur ASPIC, DÉTECTIVES DE L’ÉTRANGE #8 – Trois petits tours et puis s’en vont

Ce huitième album de la saga initiée par Thierry Gloris et Jacques Lamontagne vient donner un coup de frein aux aventures policières du sympathique duo de l’agence ASPIC, agence de détectives spécialisés dans l’analyse d’affaires aux portes de l’étrange. Ce tome vient donc clôturer cette équipée qui a la spécificité de toucher le cœur de la famille même de la jeune et sémillante enquêtrice Flora Vernet.

C’est avec un sentiment mêlé de regret et de plaisir que nous retrouvons cette dernière à l’issue de sa découverte sur les exactions inhumaines de son ancêtre qui lui permet de finaliser sa part de marché qu’elle a passé avec sa mère décédée et transformée en momie. Aussi, grâce à un aveu terrifiant de celle-ci et un indice, Flora et Hugo repartent de plus belle dans leurs pérégrinations policières.

Cet épisode se veut toujours aussi enthousiasmant eu égard à l’ambiance légère générale qu’entretient cette série. Le fantastique et l’humour gardent une place d’honneur et prennent toute leur ampleur lorsque le duo va se retrouver face à leur puissant détracteur tout droit sorti du mythe créé par HP Lovecraft. Les rebondissements ponctuent habilement l’histoire dans un déroulement qui se veut toujours aussi limpide et détonnant avec des personnages récurrents pour le moins tonitruants.

Sur les traces de son prédécesseur, Emmanuel Despujol tire son épingle du jeu graphique. A l’appui d’une belle minutie sans pour autant se calquer sur les effets artistiques de son confrère, l’artiste nous offre un travail soigné, bien détaillé, parfois à la limite caricatural mais toujours aussi plaisant à suivre.

Une fin de série fantastique réussie qu’on ne pourra que regretter tant les enquêtes étranges et impayables et divertissantes de cette agence peu ordinaire ont su bercer notre imaginaire.

Par Phibes, le 15 juin 2021

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