ASPIC, DÉTECTIVES DE L'ÉTRANGE
Rhapsodie fantomatique

Suite aux péripéties vécues dans les égouts de Paris durant lesquelles une petite voix intérieure est venue la prévenir de la menace qui planait sur elle et ses compagnons, Flora Vernet est venue, avec son associé Hugo Beyle, consulter la cartomancienne Madame Neige. Durant l’entrevue, l’esprit de sa mère est venu l’avertir que le masque que la jeune enquêtrice poursuivait dans la cadre des crimes de l’Opéra n’avait rien de naturel. Perturbée par cette expérience, Flora passe une mauvaise nuit et le lendemain reçoit la visite de Gaston Leroux qui lui déclare avoir trouvé quelqu’un qui pourrait les renseigner sur leur découverte dans les sous-sols parisiens. Alors qu’un rendez-vous est pris, une autre victime du masque est repérée à l’Opéra. Lors des fouilles, l’inspecteur Nimber parvient à mettre la main sur un masque et un glaive ensanglanté dans le vestiaire d’un des employés. L’arrestation du coupable semble, de fait, être une question de minutes. A moins qu’il ne s’agisse d’une grossière erreur et que l’assassin soit en fait un esprit frappeur qui cherche à se venger de la cantatrice Fiortakas pour une raison bien déterminée. Flora et Hugo vont tenter de le découvrir en employant des moyens peu conventionnels.

Par phibes, le 22 octobre 2017

Publicité

Notre avis sur ASPIC, DÉTECTIVES DE L’ÉTRANGE #6 – Rhapsodie fantomatique

L’agence Aspic revient pour la suite de son enquête engagée précédemment pour identifier le responsable de la mort d’employés de l’Opéra de Paris et d’égoutiers. Pour ce faire, nous retrouvons Flora Vernet et Hugo Beyle, les deux personnages clés de cette saga qui, à la suite d’une aventure dans les basfonds de la Capitale pour le moins périlleuse et d’une rencontre maternelle hors norme, ont décidé de poursuivre leurs investigations sur les agissements radicaux d’un individu masqué.

Ce sixième tome ne manquera pas de captiver les amateurs de cette série tant il bénéficie d’un déroulement on ne peut plus hétéroclite. En effet, tout d’abord, le scénariste a pris le parti de semer, dès le début et confirmées à la fin, quelques indications sur l’enquête qui devrait suivre celle présente. Ensuite, il a volontairement souhaité casser le rythme de l’enquête de sa sémillante héroïne en nous rendant témoin du règlement de ses affaires familiales suite au décès de sa mère. Enfin, il y a l’enquête proprement dite qui évidemment va prendre un cours peu conventionnel et qui va nécessiter des moyens qui le seront également.

On saluera donc le rythme employé dans cette aventure policière et le zeste d’humour distillé à juste dose qui viendront se juxtaposer à un côté surnaturel qui, évidemment, se veut la marque de fabrique de cette saga. Très plaisant à suivre, le binôme constitué par Flora et Hugo marche toujours aussi bien. Ces deux personnages récurrents restent maîtres de leur équipée et, au fil des indices glanés, des rencontres organisées et des associations générées (avec le journaliste Leroux et le professeur Letendre), nous amènent vers une résolution d’énigme particulièrement surprenante.

Côté illustrations, Emmanuel Despujol prend indubitablement ses marques dans la saga et lui imprègne son style. Pas évident quand on fait suite à Jacques Lamontagne. Toutefois l’on concèdera que l’artiste fait un très beau parcours et nous gratifie d’un travail pour le moins généreux. Le trait est soigné, dénote une belle recherche historique et une rigueur esthétique, mises en relief par une bien belle colorisation d’Hélène Lenoble.

Une fin d’enquête (la troisième de la série)remarquablement orchestrée, divertissante à souhait, qui, déjà, nous prépare, suite à l’affirmation finale, à la prochaine aventure. Evidemment, on l’attend de pied ferme !

Par Phibes, le 22 octobre 2017

Publicité