ASPIC, DÉTECTIVES DE L'ÉTRANGE
Whodunnit à l’Opéra

A la toute nouvelle agence d’investigations ASPIC, la dernière enquête liée au sinistre Von Schreck a profondément marqué Flora Vernet. Afin de lui faire retrouver le tonus d’antan, son associé, Hugo Beyle, essaye tant bien que mal de l’intéresser à toute chose mais sans résultat probant. Le jour où le père de la jeune fille apparaît pour lui annoncer le décès de sa mère, elle plonge dans une affliction encore plus terrible. Toutefois, l’enterrement agit comme un électrochoc, si bien que Flora parvient à reprendre le dessus et décide de faire peau neuve. C’est à ce moment-là que se présente le directeur de l’Opéra de Paris pour soumettre aux deux associés les gros problèmes qu’il rencontre dans le cadre de son nouveau spectacle. En effet, un personnage sournois cherche à nuire à la cantatrice vedette en le lui signifiant par messages sordides. Qui plus est, peu de temps après, un technicien est retrouvé mort pendu à la corde d’un rideau de scène. Il ne fait aucun doute pour le directeur qu’un grave danger plane sur l’Opéra et qu’il convient que l’on puisse mettre hors d’état de nuire le fauteur de trouble. Flora et Hugo acceptent la mission et se lancent dès le lendemain dans les investigations sans savoir qu’elles vont les mener au-devant du diable en personne.

Par phibes, le 12 octobre 2016

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Notre avis sur ASPIC, DÉTECTIVES DE L’ÉTRANGE #5 – Whodunnit à l’Opéra

Ce cinquième volet signe le début d’une nouvelle enquête menée par la détonante agence de détectives formée par les deux associés Flora et Hugo. Toujours à la manœuvre, Thierry Gloris nous transporte cette fois-ci dans les coulisses de l’Opéra où un sinistre (pour ne pas dire diabolique) individu sévit dangereusement.

C’est donc avec un réel plaisir que l’on retrouve ce duo atypique et confondant qui a eu l’occasion de nous divertir lors des deux précédentes affaires. L’ouverture de cette nouvelle affaire (qui devrait se dérouler sur deux volets) se présente sous les meilleurs auspices. En effet, bien qu’elle commence d’une manière inquiétante pour l’un des héros (Flora), elle parvient en peu de temps à retrouver la cadence et la légèreté originelles qui font l’intérêt de cette saga pour nous immerger dans la chasse d’un détracteur mystérieux.

Cette première partie qui se veut un gros clin d’œil au fantôme de l’opéra de Gaston Leroux nous introduit dans une enquête policière qui se veut des plus animées portée par une Flora « nouvelle », pétulante et volontaire pour démasquer son détracteur. Comme nous flirtons avec l’étrange, un soupçon de fantastique est possible dans le récit (surtout dans sa dernière partie) et nous engage par ce biais dans des petites digressions bien alléchantes.

Pour cette occasion, Jacques Lamontagne a cédé sa place à Emmanuel Despujol (Le dixième peuple) qui réalise un travail bien sympathique certes en adéquation avec celui de son prédécesseur mais aussi dans la ligne droite de ce qu’il sait faire. S’il se veut moins en relief, le graphisme, mis en avant par la palette de couleurs de Lorien Aureyre, n’est nullement perturbant et révèle à cet égard une rigueur incontestable. Il suffit d’apprécier la clarté de son trait, son sens du détail, le réalisme qu’il use dans ses décors et l’expressivité de ses personnages pour se convaincre que l’artiste a un réel potentiel et qu’il le met avantageusement, avec un zeste d’humour indéniable, au profit de cette aventure.

Un début de troisième cycle mené tambours battants par un trio de choc qui, nous l’espérons, nous emmènera loin. Vivement la suite !

Par Phibes, le 12 octobre 2016

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