ASLAK
Le Mât du Milieu

A la recherche de nouveaux contes à narrer à leur chef Waldemar, Skeggi et Sligand, les deux fils de l’ancien conteur, se sont lancés séparément dans une course-poursuite à travers le Midgard, le monde des hommes. Agissant sous le couvert de Brynhild, femme capitaine viking caractérielle du miteux Aslak, Sligand a pu dérober le livre magique du Grand Conteur. Toutefois, en tentant de fuir l’avidité de son frère Skeggi, assisté par le sinistre Roald le Borgne, le jeune homme a vu son embarcation et celle de son frère basculer dans un autre monde. A l’issue de sa chute vertigineuse qui aurait pu le disloquer, l’Aslak a pu poursuivre son chemin. Et c’est grâce à la lecture du livre magique que l’équipage du drakkar apprend que le retour dans le Midgard est possible. Pour cela, ils se doivent de passer au pied d’une énorme colonne de pierre surnommée le Mât du Milieu. Tous les espoirs sont permis, espoirs qui ne vont pas tarder à être sapés par les intentions maléfiques de Skeggi et Roald le Borgne.

Par phibes, le 3 janvier 2013

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Notre avis sur ASLAK #2 – Le Mât du Milieu

Après une ouverture pour le moins engageante, Hub (Okko) et Fred Weytens (Egide) remettent les couverts pour donner une suite à leur épopée viking. Pour le moins inspirés par les légendes nordiques qu’ils ont adaptées à leur sauce (un tant soit peu cocasse), les artistes nous replongent dans la curieuse quête des frères Skeggi et Sligand, à la recherche de nouveaux contes pour plaire à leur sinistre chef.

Mais cette fois-ci, la fine équipe de la première heure se doit, non pas de chercher de nouveaux contes, mais plutôt de découvrir la porte de sortie du monde dans lequel elle a « amerri » qui lui permettra de retrouver la Terre des Hommes. Ce basculement dans le monde onirique, peuplé de diablotin invisible, d’elfes et de trolls, permet d’apprécier l’inventivité des coscénaristes qui, munis d’intentions purement humoristiques, nous immerge dans le sillage d’une course-poursuite d’un autre âge désopilante.

Cet épisode se veut assurément bien animé et aussi bien architecturé puisqu’il nous permet de suivre en parallèle deux épopées dont le lien sera défini à la fin. Il donne l’occasion de rapprocher les deux frères ennemis dans des circonvolutions fraternelles sournoises attrayantes, de libérer irrésistiblement la libido du géant Almarik et de lancer Roald le Borgne dans une course terrestre effrénée. Il donne l’occasion à un nouveau personnage de faire son apparition, un petit personnage ailé particulièrement retors qui aura évidemment son utilité dans la quête.

Graphiquement, Emmanuel Michalak est à son aise. De son trait averti et enjoué, il réussit à rendre le parcours de ses personnages charismatiques plaisant à suivre. La galerie qu’il nous offre (récapitulée en ouverture de l’album) est pour le moins bigarrée, un tantinet imprégnée de cet esprit gaulois à la Uderzo, et bien mise en valeur dans des actions humoristiques que l’on prend plaisir à regarder.

Un épisode tout en cocasserie viking qui reste un bon divertissement.

Par Phibes, le 3 janvier 2013

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