ASH
Faust

En compagnie de Kamila, Ash a mis la main sur le fameux grimoire ancestral que détiennent les membres de l’église. Grâce à celui-ci, elle a appris qu’elle était le diable personnifié. Mais aussi, elle est tombée dans un piège tendu par le haut dignitaire de l’église catholique qui la pourchasse inlassablement. Ce dernier ne poursuit qu’un seul but, celui d’utiliser les facultés exceptionnelles de la jeune fille pour pouvoir accéder à la vie éternelle. Afin de la libérer de la pression du religieux, l’alchimiste Faust qui entretient également le vœu pieux d’utiliser les pouvoirs de celle-ci, propose à ce dernier un marché qui pourrait lui le permettre d’approcher la captive. A la suite de l’expérience liée à Kamila et à son double, Faust peut mettre à exécution son plan d’évasion. Mais attention, le temps joue contre lui.

 

Par phibes, le 11 octobre 2011

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Notre avis sur ASH #2 – Faust

Depuis juin 2010, date à laquelle Ash dévoilait sa véritable personnalité diabolique, nous attendions avec impatience que cette dernière réapparaisse dans son ultime prestation. C’est chose faite en ce mois d’octobre 2011 grâce à l’assiduité de ses créateurs de la première heure, François Debois et Krystel. Ce second tome, qui annonce non seulement le piège maléfique tendu par une organisation occulte religieuse mais aussi celui concocté par l’alchimiste Faust, conserve la teneur fantasmagorique qui faisait l’attrait du premier épisode.

Dans un mélange de genres très complémentaires (steampunk, historique et gothique), le récit joue habilement sur les ambiguïtés. Aussi, la convoitise est la source de tous les maux que doit subir la captive de cinq siècles, exhibées avec perte et fracas par des cléricaux peu enclins à suivre leurs dogmes habituels et plus motivés pour améliorer sensiblement leurs destinées chancelantes.

Par ailleurs, Ash, le personnage central qui représente de toute évidence le mal dans toute sa puissance, se révèle dans sa fragilité, sa candeur, sa douceur apparente et dans sa découverte d’elle-même, ses incompréhensions et ses doutes. François Debois use de ce concept avec délice et subtilité, alternant passé et présent, et attise avec brio un suspense des plus attrayants qu’il étend sur les tergiversations fantastiques de Faust, l’alchimiste à la trempe inspirée de Frankenstein. De fait, cet opus nous amène imparablement à une finalité réussie, chargée en émotions et en drames, enveloppée dans une gangue de technologie avant-gardiste et d’aspiration contre-nature.

Avec cet album, Krystel confirme son talent de dessinatrice aux inspirations bien marquées. Son trait qui laisse transpirer une base manga/gothiques est des plus harmonieux et dévoile un univers fait de douceur et de sensibilité graphique, certainement dispensées par une colorisation remarquable. Les expressions de ces personnages sont superbement retracées au travers de gros plans envoûtants dans lesquels on aime à s’y perdre.

Une clôture d’un diptyque séducteur intégrant la collection 1800 de chez Soleil, dépaysante et émotionnellement concluante. Un grand plaisir de lecture !

 

Par Phibes, le 11 octobre 2011

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