ASGARD
Le Serpent-Monde

Après un combat titanesque, le krökken semble avoir été terrassé. Bien que son cadavre soit introuvable, Asgard le skraëling est convaincu qu’il est mort. Toutefois, le danger n’est pas écarté pour autant car le Fröst, l’hiver polaire, est en train de s’installer et il devient urgent pour les trois rescapés de trouver refuge. Ayant perdu leur drak dans la bataille, ils prennent la route vers un comptoir isolé du swetterland situé à quelques jours du lieu où ils se trouvent. Mais un autre rendez-vous les attend, un terrible rendez-vous qui va les replonger dans leur quête première, face à un Jörmungand, le Serpent-Monde, plus présent que jamais. La destinée d’Asgard pied-de-fer et de Sieglind la traëll se joue maintenant.

Par phibes, le 26 janvier 2013

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Notre avis sur ASGARD #2 – Le Serpent-Monde

Après un premier épisode particulièrement surdimensionné qui nous laissait sur une note époustouflante, Xavier Dorison et Ralph Meyer reviennent à nouveau en force avec leur aventure Asgard, toujours aussi investis par de bonnes intentions.

Particulièrement inspiré par la teneur mythique du poème scaldique Hymiskvida rapportant l’affrontement du dieu Thor avec Jörmungand lors d’une partie de pêche (voir la page de titre), le récit nous offre un petit temps de repos pour repartir de plus fort. Si dans un premier temps, le danger semble venir des intempéries (le Fröst), il ne va pas tarder par prendre plus d’ampleur à l’arrivée des protagonistes dans le comptoir d’esclaves et se cristalliser en un duel hors norme.

Sans contestation possible, cette seconde partie se veut toute aussi efficace que la précédente. Xavier Dorison que l’on connaît pour ces histoires "punchies" et bien fondées, nous régale dans la manière d’agencer ses péripéties vikings. Certes, la démesure inhérente au récit scaldique d’origine (histoire du dieu Thor qui est ici remplacé par un être malformé Asgard) est indubitablement impressionnante au regard du rapport de force déséquilibré mis en place, donnant lieu à un antagonisme pour le moins captivant. Mais, il y a aussi la profondeur humaine qui se veut entreprenante, portée par des personnages à la psychologie forte, subtilement travaillée (Asgard en particulier dans son physique meurtri) et là aussi fascinante.

Cette histoire est aussi celle d’un face-à-face qui se déroule selon un concept habilement éprouvé, distortionné sans coup férir, exhalant une intrigue soutenue avec quelques bonnes scènes chocs, énergique, violente et haletante. Dès l’ouverture, l’ambiance survitaminée accroche définitivement le lecteur pour ne le lâcher une fois l’aventure terminée.

Ralph Meyer seconde son scénariste avec maestria. Une fois de plus, ce dernier nous transcende par la qualité de son dessin qui, dans son énergie, sa puissance et sa représentativité, nous fait vivre une aventure forte en émotions. Son trait très adroit rend ses personnages charismatiques, dans leurs attitudes et leurs expressions. De même, il se meut avec maîtrise dans la démesure, une démesure que l’on peut saisir dès l’apparition de Jörmungand et également dans les décors réfrigérés du swetterland.

Une fin de diptyque époustouflante, inspirée par la mythologie nordique, réalisée par deux artistes émérites dont l’association ne peut être que synonyme de plaisir de lecture.

Par Phibes, le 26 janvier 2013

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