ARSENE LUPIN (LEFRANCQ)
Victor de la Brigade Mondaine

L’inspecteur Victor de la Brigade Mondaine vient de rater son rendez-vous. Ayant du temps devant lui, il décide d’aller au cinéma où il remarque la présence d’une dame d’une élégance rare. A la fin de la séance, il est attiré par le comportement affolé d’un individu courant après une femme qui lui a volé une enveloppe contenant des bons de la défense nationale. Remontant la piste de ce fameux pli qui n’arrête pas de passer de main en main, le policier finit par découvrir le dénommé Lescot, le premier assassiné de cette étrange affaire et de retrouver, en train de fuir, la dame du cinéma. L’enquête s’avère complexe au regard du nombre des intervenants liés à celle-ci mais il ne fait aucun doute qu’il y a du « Arsène Lupin » là-dessous !

Par phibes, le 27 octobre 2009

Notre avis sur ARSENE LUPIN (LEFRANCQ) #6 – Victor de la Brigade Mondaine

Le fameux gentleman cambrioleur revient en ce nouvel épisode dont les péripéties ont été inspirées par la fameuse série policière écrite par Maurice Leblanc. Arsène Lupin, pour le nommer, personnage emblématique doté d’une grande finesse, séducteur et combatif quand il le faut, réapparaît dans une nouvelle affaire policière liée à la disparition d’une enveloppe contenant des bons de la défense. A ce titre, les investigations dont il est question vont amener un limier raffiné de la Brigade Mondaine, Victor, à marcher sur les traces de l’illustre malfaiteur.

Cette aventure est bien sympathique et nous prépare, dès les premières pages, à un affrontement qui semble s’affiner au fil des pages. Oui, Victor va rencontrer son rival, Arsène Lupin, avec lequel il entretient un lourd contentieux mais va le faire d’une certaine manière (je n’en dirais pas plus). A.P. Duchâteau est pour ainsi dire dans son domaine de prédilection, le genre policier, que l’on peut apprécier également dans "Ric Hochet", "Sherlock Holmes", "Mr Wens"… et s’amuse à nous ballotter au gré du cheminement interminable et imprévisible de ces fameux bons de la Défense. Tout en conservant une certaine linéarité, il multiplie les rencontres et nous engage dans une rivalité qui apportera son lot de surprises.

Au dessin, Erwin Drèze succède haut la main à Jacques Géron. Véritable adepte du style ligne claire, ce dessinateur nous enchante par le côté raffiné de son trait. Inspiré par le maître Hergé, il nous assure d’un travail pointu, riche en détails et bien à propos avec les ambiances de la belle époque. Les proportions sont bien gardées et le mouvement n’est nullement exclu des vignettes, ce qui permet de considérer ses graphiques comme étant de grande qualité.

Arsène Lupin est certes le plus grand des voleurs mais aussi, par le biais de l’émérite A.P. Duchâteau, un instigateur d’affaires, somme toute, bien entreprenantes.
 

Par Phibes, le 27 octobre 2009

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