ARSÈNE LUPIN
L'Aiguille Creuse

Arsène Lupin dérobe des tableaux de Rubens dans un château du pays de Caux. Mais il est blessé par balle au moment de sa fuite et ses complices ne parviennent pas à le récupérer. Pourtant, lorsque les employés du domaine rejoignent l’endroit où Lupin s’est effondré, il n’y a plus personne. Sa casquette est aperçu plus loin, aux abords du bois. La police est appelée immédiatement.

Dans le château, on retrouve le secrétaire du Comte de Gesvres poignardé.

Au petit matin, Isidore Beautrelet, jeune détective amateur, amène son oncle journaliste sur les lieux. Le commissaire Ganimard a déjà débuté ses observations et les exposent. Isidore comprend rapidement comment Lupin a procédé. Il reste aussi à comprendre pourquoi le secrétaire est mort alors que Lupin est réputé pour ne jamais tuer.

Par legoffe, le 9 septembre 2021

Notre avis sur ARSÈNE LUPIN #1 – L’Aiguille Creuse

Bamboo invite dans la collection Grand Angle un mythe du roman policier, Arsène Lupin. Pour cette première, les auteurs ont choisi d’adapter non pas le premier roman publié par Maurice Leblanc, mais le troisième, L’Aiguille Creuse.

Il faut dire que, comme le rappelle la petite-fille de l’écrivain, Florence Leblanc, dans la préface, ce roman de 1909 est de loin le plus emblématique de l’oeuvre de son grand-père. Et c’est vrai. On y retrouve tout le talent de déduction, toute la malice de Lupin. Le livre rassemble aussi ses adversaires les plus futés et les plus tenaces. Quant au cadre, c’est essentiellement celui de la Normandie, un des lieux préférés de Maurice Leblanc, une région l’on retrouvera souvent dans la série.

La BD retrace donc l’énigme de la fuite de Lupin et la raison du meurtre, mais pas seulement. Il est aussi question de déchiffrer le code trouvé au château, qui semble être le plan menant au trésor des Rois de France.

L’album est donc un perpétuel jeu de piste, à plusieurs niveaux, qui rend hommage à l’inventivité de Leblanc.
L’aventure est dense, mais se lit sans peine grâce au bon découpage de l’histoire. Le défi était pourtant de taille pour Jérôme Félix et Michaël Minerbe, car le roman d’origine fait près de 350 pages.
D’ailleurs, malgré tout leur talent, les auteurs de la BD ont dû faire des choix et se concentrer, avant tout, sur les parties purement dédiées aux énigmes. Du coup, le lecteur a la sensation d’être pris dans une course contre la montre, où tout va très vite. On regrette ainsi de ne pas avoir le temps d’approfondir la rencontre avec les différents personnages, de s’imprégner de l’époque… Pour cela, il aurait fallu adapter le livre en plusieurs tomes. Une option qui aurait pu être intéressante.

L’immersion est d’autant plus agréable que les dessins, tendance ligne claire, sont vraiment très plaisants. Le style est un peu anguleux, ce qui lui apporte une vraie modernité et du caractère. L’ensemble est joliment mis en couleur par Delf.

Si l’on aurait aimé un plus grand développement de l’histoire, cet album est l’occasion de se familiariser rapidement et efficacement avec l’univers d’Arsène Lupin… Et, sans doute, avoir envie de lire les romans par la suite.

Par Legoffe, le 9 septembre 2021

Publicité