ARS MAGNA
Enigmes

A la fin de l’année 1943, la Belgique subit l’oppression nazie. Dans ce climat de terreur qui s’étend dans les moindres ruelles de la capitale, une cohorte de soldats allemands guidée par un officier SS investit la maison du professeur Van Kessel afin de lui soutirer des renseignements sur un secret dont il est l’unique dépositaire, Ars Magna. Mais le scientifique se suicide, laissant pour seul indice un coffre dans lequel se trouve un mot énigmatique. Deux semaines plus tard, le professeur d’histoire Philippe Cattoir a été contacté par le résistant Joseph afin qu’il lui permette de pénétrer secrètement un bâtiment de la Grand Place bruxelloise sur laquelle un rassemblement militaire de grande envergure s’y déroule. Les deux hommes sont les témoins de l’arrivée d’Hitler qui est venu en personne s’imprégner de l’avancée des investigations de l’officier SS qui est à la recherche de l’Ars Magna. Quel est ce secret que convoitent assidûment les nazis ? Philippe Cattoir va devoir faire en sorte de le découvrir, pressé par une jeune résistante belge et au gré d’un jeu de piste tortueux.

 

Par phibes, le 6 mars 2012

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Notre avis sur ARS MAGNA #1 – Enigmes

Didier Alcante et Milan Jovanovic se retrouvent à nouveau après leur trilogie fantastique Jason Brice, cette fois-ci sous le couvert de la maison Glénat. Ars Magna, nous ouvre un univers ésotérique que l’éditeur affectionne tout particulièrement au vu de son large éventail d’ouvrages sur le sujet et qui s’appuie sur les ambiances lugubres de la seconde guerre mondiale.

Même si l’on ressent comme un goût de déjà vu (entre autres Le Triangle Secret…), ce premier épisode qui ouvre les portes d’un triptyque annoncé, se veut des plus entreprenants. Didier Alcante use d’un scénario solidement ficelé, d’une fluidité exemplaire, pétri de bons rebondissements, qui nous entraîne dans une course à la découverte de ce qu’est l’énigmatique Ars Magna. L’intérêt réside surtout dans les messages codés disséminés au gré du récit, message à la codification assurément soignée, efficace et explicite lorsque l’on en découvre tout le sens. La chasse au trésor qui en découle, partagée en deux courants (les allemands d’un côté, les résistants de l’autre) saupoudrée d’effluves maçonniques, s’avère d’une grande intensité et nous permet de dévorer les 48 planches avidement.

Evidemment, cet opus est l’occasion de présenter les personnages, dans un antagonisme que l’on sait classique mais toujours payant. Alcante nous surprend quelque peu sur la personnalité de son héros masculin (Philippe Cattoir) qui se veut un tantinet à contre-emploi du rôle qu’il doit tenir en compagnie de la belle résistante. Ce choix est assez judicieux, attribuant à ce dernier un certain intérêt.

Le dessin averti de Milan Jovanovic que l’on a pu apprécier dans Le serpent sous la glace ou Jason Brice, est toujours des plus remarquables. La qualité de sa représentativité historique, le choix des plans, la chaleur de la colorisation, le travail dans les proportions, la finesse de son trait, la richesse de ses décors et l’expressivité de ses personnages se veulent un atout pour cette aventure aux accents occultes.

Un premier tome engageant, plein de mystères et d’Histoire, qui prend toute sa place dans la vaste collection Grafica, à lire sans retenue.

Par Phibes, le 6 mars 2012

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