ARQ
Ailleurs

Cinq personnes vivent un moment clé dans leur vie :
-L’un, est sur le point de se suicider,
-l’autre une prostituée, va se débarrasser de son proxénète,
-deux autres, un couple atypique, parlent de divorcer,
-le dernier, un malfrat, vient de tuer un flic
Alors qu’ils se trouvent fortuitement dans le même hôtel, ils se voient soudainement tous projetés dans un autre monde.
A peine réunis, ils sont séparés, les hommes sont enlevés par des êtres primitifs ; chacun découvre alors une facette de ce nouveau monde qu’est Arq…

Par FOLS, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur ARQ #1 – Ailleurs

Oubliez vos certitudes.
Oubliez ce que vous pensez savoir,
Ouvrez votre esprit,
Ouvrez vos yeux,
Vous entrez dans l’univers fertile d’Andreas.

Dès ce premier tome, l’auteur nous met la pression, nous sommes assaillis de questions : Qui sont ces cinq personnes ? Qu’est-ce qui les unis ? Comment ont-elles atterris sur ce nouveau monde ? Qu’est-ce que cette planète Arq ? Où se situe-t-elle ? Qui sont ces peuplades primitives ? Pourquoi ne voit on jamais le visage de l’un des personnages principaux ? Quel rôle joue le maître des esprits ?
Au cours de notre errance dans les pages d’Arq, nous découvrons trois peuples, les aériens, les terriens, et les aquatiques puis nous pénétrons un lieux volcanique inhabité. Quel est le lien entre tous ça ? Ne manque-t-il pas un peuple ? Quel est le rôle de chacun ? Autant de questions qui restent sans réponse à la lecture de ce premier tome.
Mais nous l’avons compris, cet album n’est qu’une introduction, Andréas pose ces pièces sur l’échiquier, mais beau joueur, il nous laisse aussi des indices, seront nous assez malin pour les décoder ?…
Bien évidement, nous en aurons reconnu quelques uns comme les éléments fondateurs de notre propre univers mythiques, l’eau, l’air, la terre et le feu. Mais ce n’est pas pour autant que nous les aurons obligatoirement décodés….
Le découpage quant à lui, est à la hauteur de l’histoire, riche et inventif, défiant nos habitudes de lecture. Cela commence dès les 5 premières planches, où Andreas nous démontre que l’unité narrative en bd n’est pas obligatoirement la case ou la planche, mais peut-être la double planche ? Cette nouvelle unité s’impose alors naturellement à nos yeux grands ouverts. Il a l’audace de nous présenter quatre actions simultanées qui vont se rejoindre de concert, littéralement et visuellement à la dernière case. C’est de toute beauté, une leçon de découpage…
En fait, chaque planche recèle une mine de trouvaille…
Andreas à toujours le découpage juste. Son sens du rythme vient ponctuer sa narration hors norme, mais néanmoins limpide; car chez Andreas le découpage est expressif, et vient renforcer le sens de l’histoire.
Le dessin, lui est tout à fait honorable, sans pour autant, il faut le reconnaître, être ce qu’Andreas nous à fournis de mieux. (Je repense à son travail sur « Dérives », et « Cromwell Stone »), mais il est largement suffisant pour satisfaire à l’histoire.
Finalement son style épuré et efficace évite de se perdre dans des détails superflus et permet ainsi de se concentrer sur l’essentiel : l’histoire.

Nous refermons son album avec l’envie insatiable de connaître la suite. Bienheureux sont ceux qui découvriraient la série aujourd’hui car ils ont 8 tomes à se mettre sous la dent. Mais attention, il ne faut pas engloutir chaque album goulûment. Chaque phrase, chaque mot, chaque case, chaque dessin, chaque symbole peut être l’une des multiples clés permettant d’entrevoir ce qui se trame réellement dans l’univers d’Arq.

Par FOLS, le 19 janvier 2005

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