ARELATE
Vitalis

Arelate, fin du premier siècle après JC !
Alors que les arènes sont en pleine construction, nous suivons le parcourt de plusieurs personnages qui vivent dans cette cité qui deviendra Arles. Que ce soit Vitalis, ce joueur invétéré qui perd tout ses boulots à cause de son addiction au jeu, le fait qu’il soit en plus un mauvais perdant n’arrange rien. Que va-t il pouvoir faire pour rembourser ses emprunts et permettre à sa jeune femme enceinte de vivre confortablement ? Nous découvrons aussi le jeune Neiko, fasciné par les bateaux, qui ne rêve que de prendre la mer au grand dame de sa mère…

Par fredgri, le 7 février 2010

Notre avis sur ARELATE #1 – Vitalis

Laurent Sieurac a toujours été un amoureux de sa ville, Arles. Alors qu’il travaille sur ses planches pour Soleil il met en marche, tranquillement, cette histoire d’Arelate, à ses moments perdus, en collaboration avec l’archéologue Alain Genot. Progressivement, alors que le projet grandit, Laurent propose le dossier à différents éditeurs avant de décider de se diriger vers l’auto-édition avec le support logistique de Idées +. C’est ainsi qu’en Aout 09 arrive ce magnifique album en noir et blanc, comprenant deux livrets en plus, l’un consacré aux croquis et diverses études, et l’autre plus pédagogique qui explique les us et coutumes de cette période, qui replace le contexte.

C’est un album absolument passionnant, non seulement grace à ce cachet "historique" qui confère un côté réaliste très intéressant, mais aussi grace au scénario de Laurent Sieurac qui décide délibéremment de ne pas tomber dans les trames habituelles des autres récits "péplum", ici, il s’attache beaucoup plus au quotidien des personnages, à leur vie, leurs relations, sans pour autant faire dans le cours d’histoire. Non, ici, il s’agit vraiment d’une BD avec un vrai scénario très prenant, simplement les protagonistes ne sont pas des super-héros musclés qui doivent se battre contre des forces du mal à grand renfort d’intrigues tordues.
C’est ce côté plus "intime" qui rajoute de la profondeur au récit. D’autant que la fameux Vitalis, loin d’être réellement sympathique, de même que le jeune Neiko, qui promet de tenir un rôle plus important par la suite, servent de parfait vecteurs pour dépeindre le quotidien de cette ville "romaine" ! Cette façon de mettre l’accent davantage sur les décors et sur des personnages non héroïques que sur une histoire plus épique, permet aussi de bien s’immerger dans cet univers, de s’imaginer dans les rues de la ville, d’entendre les gens qui marchent dans la rue. Le fait que cela soit particulièrement documenté, que chaque détail soit méticuleusement vérifié rend cette ville incroyablement présente, réelle.
Graphiquement on a un artiste au sommet de son art, le noir et blanc renforçant la finesse de son trait, chaque planche étant un vrai régal des yeux !

Alors vous aimez le dessin de Laurent Sieurac, vous aimez cette période et vous voulez passer un excellent moment de lecture je ne saurais assez vous conseiller la lecture de ce premier tome, en espérant lire la suite.

Par FredGri, le 7 février 2010

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