ARELATE (COULEUR)
Auctoratus

Vitalis a finit par suivre les conseil d’Atticus en devenant un gladiateur, et donc par nécessité un "auctaratus", c’est à dire un citoyen qui s’engage volontairement auprès d’un maître ! Juste avant d’arriver dans le Ludus, sa femme Carmilla met au monde un fils. Vitalis commence donc sa formation de Provocator avec son ami Atticus. Mais ce qui va commencer à inquiéter le gladiateur, bien plus que ce qui se passe dans l’arène, c’est son beau-père qui réussit à obtenir le divorce de sa fille. Vitalis est particulièrement touché par ce qui lui arrive, mais les jeux qui se profilent et l’aide d’Atticus vont lui permettre de ne pas sombrer complètement après le départ de sa femme et de son fils.
De son côté, Neiko, grâce à l’intervention de son père, réussit à être engagé à bord d’un navire fluvial, ce qui va lui permettre de s’éloigner un peu des bancs de l’école. Il devient aussi un citoyen romain !

Par fredgri, le 16 mai 2013

Notre avis sur ARELATE (COULEUR) #2 – Auctoratus

Nous retrouvons donc Vitalis dans ce deuxième album, se lançant pour de bon dans sa nouvelle vie de gladiateur. Sa vie au quotidien est difficile, les entrainements sont éprouvants et rien ne lui est vraiment épargné. Néanmoins, Laurent Sieurac et Alain Genot continuent d’aborder ce récit sous un angle résolument réaliste, sans tomber dans des effets de pathos faciles ni même les effets de mode.
On sent que malgré tout Vitalis demeure le vecteur idéal pour parler de cette époque, de cette société, avec ses rapports de force, ses mœurs, car en acceptant de devenir gladiateur, il accepte de perdre sa citoyenneté et donc de n’être qu’un esclave, faisant basculer le récit dans une autre réalité, dans un autre milieu ou le rapport des uns et des autres change.

L’écriture est très subtilement documentée, avec un vrai attachement aux personnages et à cette ville qui reste omniprésente dans chaque page ! Toutefois, tout est au service d’un récit, d’une intrigue, nous ne sommes pas dans une visite guidée de l’Arles romaine, même si c’est ce qui a motivé le projet à la base. C’est en ça que les auteurs sont aussi adroits. On suit l’histoire, mais du coin de l’œil on voit a ville s’animer, retrouver les reliefs d’il y a près de 2000 ans. Et, accompagnée par les sublimes planches de Laurent Sieurac, cette lecture devient vite passionnante. On sent dans la moindre des cases l’amour que l’artiste peut avoir pour ces "héros" anonymes, pour ces rues et cette évocation d’un passé depuis longtemps disparu ! Les cadrages sont très efficaces, sans jamais tomber dans le sensationnalisme que pourtant le sujet pourrait prétexter !
Mais surtout il faut souligner l’incroyable travail de mise en couleur très personnel que Laurent effectue sur ce deuxième volume, un vrai plaisir des yeux, variant entre couleur ocres et bleues dans des ambiances couleur directe qui sont magnifiques !

Comme dans le premier album nous avons droit ici à un dossier, à la fin, qui revient sur la gladiature, sur ce monde et ses coutumes. C’est la aussi passionnant et incroyablement riche en information, sans jamais être rébarbatif. Un régal !

En attendant le troisième opus, je vous conseille très vivement de vous plonger dans cette évocation très intéressante et instructive qui devient vite indispensable !

Par FredGri, le 16 mai 2013

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