ARELATE (COULEUR)
Vitalis

Arelate, fin du premier siècle après JC !
Alors que les arènes sont en pleine construction, nous suivons le parcourt de plusieurs personnages qui vivent dans cette cité qui deviendra Arles. Que ce soit Vitalis, ce joueur invétéré qui perd tout ses boulots à cause de son addiction au jeu, le fait qu’il soit en plus un mauvais perdant n’arrange rien. Que va-t il pouvoir faire pour rembourser ses emprunts et permettre à sa jeune femme enceinte de vivre confortablement ? Nous découvrons aussi le jeune Neiko, fasciné par les bateaux, qui ne rêve que de prendre la mer au grand dame de sa mère…

Par fredgri, le 15 mai 2013

Notre avis sur ARELATE (COULEUR) #1 – Vitalis

Laurent Sieurac a toujours été un amoureux de sa ville, Arles. Alors qu’il travaille sur ses planches pour Soleil il met en marche, tranquillement, cette histoire d’Arelate, à ses moments perdus, en collaboration avec l’archéologue Alain Genot. Progressivement, pendant que le projet grandit, Laurent propose le dossier à différents éditeurs avant de décider de se diriger vers l’auto-édition. C’est ainsi qu’en Aout 2009 arrive ce magnifique album dans une version en noir et blanc, comprenant deux livrets en plus, l’un consacré aux croquis et diverses études, et l’autre plus pédagogique qui explique les us et coutumes de cette période, qui replace le contexte.
Cette nouvelle version en "couleur", que nous présentons maintenant, éditée cette fois par Cleopas, nous ouvre donc vers une nouvelle lecture très sympathique de cet album au combien passionnant et riche. D’autant que les teintes ocres sont magnifiques, relevant le tout en rajoutant de la lumière, en installant une ambiance vraiment particulière. Graphiquement, on a un artiste au sommet de son art, avec un trait d’une grande finesse très agréable, chaque planche étant un vrai régal des yeux !

"Passionnant", car ce cachet "historique" lui confère un côté réaliste et documenté très intéressant, mais aussi parce que dans son scénario, Laurent Sieurac décide délibéremment de ne pas tomber dans les trames habituelles des autres récits "péplum". Ici, il s’attache beaucoup plus au quotidien des personnages, à leur vie, leurs relations, sans pour autant faire dans le cours d’histoire. Non, il s’agit vraiment d’une BD avec un vrai scénario très prenant, simplement les protagonistes ne sont pas des super-héros musclés qui doivent se battre contre des forces du mal à grand renfort d’intrigues tordues.
C’est ce côté plus "intime" qui rajoute de la profondeur au récit. D’autant que la fameux Vitalis, loin d’être réellement sympathique, de même que le jeune Neiko, qui promet de tenir un rôle plus important par la suite, servent de parfait vecteurs pour dépeindre le quotidien de cette ville "romaine" ! Cette façon de mettre l’accent davantage sur les décors et sur des personnages non héroïques que sur une histoire plus épique, permet aussi de bien s’immerger dans cet univers, de s’imaginer dans les rues de la ville, d’entendre les gens qui marchent, qui discutent. Le fait que cela soit particulièrement documenté, que chaque détail soit méticuleusement vérifié rend cette ville incroyablement présente, réelle.

Alors vous aimez le dessin de Laurent Sieurac, vous aimez cette période et vous voulez passer un excellent moment de lecture je ne saurais assez vous conseiller la lecture de ce premier tome qui sort en même temps que le second ! La suite très bientôt !

Par FredGri, le 15 mai 2013

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