AREA D
Volume 1

Il y a 12 ans un étrange phénomène s’est déclaré au dessus de la ville, provoquant ensuite des mutations sur une petite partie de la population au fur et à mesure des années. Au présent, le gouvernement envoie ces "mutants" sur une ile carcérale ou ils sont parqués et ou ils doivent apprendre à cohabiter, souvent dans la violence ! Cependant, ils doivent déjà subir la traversée à bord d’un navire qui les amène à s’affronter les uns les autres…

Par fredgri, le 17 août 2014

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Notre avis sur AREA D #1 – Volume 1

Pika propose donc cette nouvelle série Area D (les 2 premiers numéros en même temps), derrière laquelle on retrouve Kyoichi Nanatsuki (scénariste de The Arms Peddler et d’Arms) et le dessinateur Yang Kyung-Il (le Nouvel Angyo Onshi, Defense Devil, March Story…). Ils reviennent sur les thèmes très tendance de la mutation et de la survie en milieu hostile. Pas forcément grand chose de bien original à la base, néanmoins cela fonctionne tout de suite.

Les auteurs posent donc les bases d’Area D en commençant par un étrange phénomène, expliqué à la va vite par le biais d’une hypothétique explosion d’étoile, un phénomène qui aurait provoqué des mutations sur certains humains, qui se sont logiquement retrouvés dotés de pouvoirs bizarres.
12 ans plus tard, ces "mutants" sont perçus comme des parias ou des monstres par les humains non affectés qui les nomment "Altered". Ceux qui sont capturés sont envoyés vers une île-prison, "l’île D" dont on ne connait pratiquement rien. Satoru Iida, un jeune garçon qui peut "déglinguer" tout ce qu’il touche, se retrouve alors embarqué avec d’autres Altered à bord d’un paquebot où il doit déjà essayer de survivre.

Tout le premier volume s’attarde ainsi sur le trajet à bord du navire, sur les clans qui se constituent et présente les principaux personnages ainsi que leurs pouvoirs et le contexte général. Il pose aussi l’ambiance, les enjeux et la dynamique qui va tenir les volumes à suivre !
On le comprend bien Area D n’est pas une série de tout repos, ça bouge dans tout les sens, mais surtout les personnages sont tout de suite confrontés à des phénomènes qu’ils ne comprennent pas complètement !

Évidemment on retrouve tout les archétypes de base à ce genre d’univers, la galerie de personnages n’est pas super originale. Toutefois, justement, le fait d’utiliser des schémas très communs permet aux lecteurs de vite s’immerger dans l’action, d’identifier les personnages tout de suite sans avoir à perdre du temps dans des caractérisations trop complexes. On aurait pu s’attendre à davantage de subtilité tout de même, mais bon, tel quel c’est suffisant !

Néanmoins, dans ce schéma de base, les auteurs s’attardent sur la vision que les humains normaux ont des Altered : un danger pour la société, qui peuvent potentiellement semer la destruction autour d’eux. Ainsi, une des problématiques qui pointent le bout du nez dans ce premier volume amène l’idée que ces Altered sont aussi des humains et que les monstres ne sont pas toujours là ou on le pense ! D’où la thématique de la différence, de la peur de l’autre qui peut amener la violence et la stigmatisation… Il suffit de voir cet erzatz de camps de concentration, ces vigiles, cette police qui parque ces mutants pour très vite faire les parallèles qu’il faut…

Yang Kyung-Il, de son côté, assure très efficacement sa part du boulot. Sa narration est très fluide, ses personnages sont très bien définis et il n’est réellement pas avare de détails. On sent tout de même que pas mal de plans sont de l’ordre de l’esbroufe, de l’action pour l’action, malgré tout c’est une nouvelle fois très efficace et on en a plein les mirettes.

Une bonne série qui nous propose un scénario très intense avec un graphisme de qualité ! Le cadre est vraiment intéressant et passionnant !
Vivement la suite alors !

Par FredGri, le 17 août 2014

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