Arca

Parti depuis 20182, à bord de l’Arche Stellaire l’Arca III, pour rejoindre les territoires de la Griffe du Lion, une planète située à 24 années lumières de la Terre, l’équipage est pourtant réveillé de son sommeil cryogénique avant d’être arrivé à destination. Très vite, il découvre que le vaisseau est comme retenu dans une étrange structure labyrinthique aux gigantesques dimensions. Il faut déterminer la nature de ce qui les entoure, s’il y a un moyen de fuir, mais surtout pendant combien de temps ont-ils dormi… Cependant, plus il apparait évident que le piège qui les retient est plus complexe que prévu, plus la population se divise entre ceux qui veulent continuer à chercher des solutions (représentés par le second, Eric Rives) et ceux qui veulent s’installer et tenter de reconstruire une nouvelle société en se servant de la structure du vaisseau (représentés par la femme d’Eric, le professeur Johanna Rives)…

Par fredgri, le 20 janvier 2023

Notre avis sur Arca

Romain Benassaya adapte ici son propre univers littéraire, composé pour l’instant de trois romans, Arca (2016), Pyramides (2018) et du plus récent La dernière Arche (2022). Pour ce premier volume, il mélange l’intrigue de Pyramides en glissant des référence à Arca, tissant ainsi un lien plus ténu entre ses romans, un univers global plus rassemblé.
L’histoire tourne donc autour de l’Arca, troisième du nom, qui part, avec son lot de colons à destination de la très lointaine planète de la Griffe du Lion. La Terre a bien évidemment épuisé ses ressources naturelles et ses habitants doivent maintenant conquérir d’autres territoires pour s’y installer. La base est donc plutôt conventionnelle, elle met en avant une thématique écologique et sociétale qui nous parle particulièrement en ces périodes de grands débats sur l’avenir de l’humanité et son irresponsabilité écologique. Toutefois, Romain Benassaya ne se cantonne pas à ce postulat, il lance rapidement son récit dans un rythme propre aux thrillers, un piège, un territoire inconnu, une situation d’urgence et la nécessité de s’échapper. Malgré tout, il en profite aussi pour observer l’évolution d’une micro-société confrontée à la nécessité de survivre, quitte à devoir s’adapter à son nouvel environnement. D’où la confrontation inévitable de deux tendances, qui tendent à se radicaliser, créant des tensions et une capacité de dialogue réduite.

Peut-être que l’écrivain/scénariste manque quelque peu de nuance dans ces portraits, par contre il pose un regard très intéressant sur les travers qui peuvent animer cette population, sur cette tendance à l’utopie dictatoriale "pour le bien être des citoyens".
Un scénario très riche, avec d’excellentes idées et beaucoup de questions qui demandent à être explorées ensuite !

Graphiquement, Joan Urgell nous livre de très belles planches, en couleurs directes. A la fois dynamiques et expressives, nous plongeons dans des ambiances oppressantes et très impressionnantes. Du très bon boulot.

C’est le début d’un univers qui promet de très bonnes lectures.

Très conseillé !

Par FredGri, le 20 janvier 2023

Publicité