L'Arbre-Coeur

Afghanistan, septembre 1985. Ambre, photographe, réalise un reportage sur cette guerre. Elle suit un groupe d’afghans. Les hélicoptères russes passent à l’attaque et la jeune femme est blessé à l’oeil.
Deux mois plus tard, elle revient chez elle, dans les Ardennes. Elle y retrouve sa maison, là où son père est mort lorsqu’elle était enfant. Elle y reçoit la visite de Patrick, un ancien ami d’enfance. Mais cette visite dérange Ambre. Elle préfèrerait rester seule. D’ailleurs, il va réveiller quelque chose en elle. Des choses cachées, oubliées depuis l’enfance, refont surface…

 

Par berthold, le 19 mars 2013

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Notre avis sur L’Arbre-Coeur

L’Arbre-Coeur est un de ces récits, fantastique, que le lecteur lit (et relit) avec un certain plaisir.
L’Arbre-Coeur fait partie d’une des œuvres phares de Comès, l’auteur de Silence.

Ceux qui ont pu aller au dernier FIBD 2013, ont pu admirer au théâtre l’exposition qui lui était dédiée. Et vous avez pu vous rendre compte de la beauté de ses planches. Et là, il y a quelques jours, on a appris, avec tristesse, sa disparition.
Cela faisait un moment que je voulais me replonger dans son oeuvre, mais je n’en avais pas eu le temps.
Et avec l’Arbre-Coeur, j’ai repris une nouvelle claque !

Comès est un vraiment un conteur hors pair, un maître du noir et blanc. Il sait mélanger le récit contemporain, le suspense, le drame et le fantastique. Et cet album fait partie intégrante de l’histoire avec la partie concernant l’Arbre-Coeur. Ou alors, est ce que cela ne fait pas vraiment partie de l’esprit dérangé d’Ambre. Car lorsqu’on lit cette œuvre, on découvre que la jeune femme a quelques soucis psychiatriques. Elle a d’autres personnalités en elle : Bébé, le Nain et le Vieux. Le retour dans la maison des Ardennes va réveiller tout cela. Petit à petit, on apprend ce qui s’est passé dans son enfance et ce qui a été responsable de la mort de son père. Puis, Comès montre la bêtise humaine, la "connerie" devrais je dire, de certaines personnes qui, en pensant, s’amuser vont aller jusqu’au drame.

Le graphisme en noir et blanc de Comès nous laisse sans voix. Tout comme Hugo Pratt dont il était l’ami, Comès fait des merveilles dans les zones d’ombres et dans la lumière avec son style. Il impressionne par cette maitrise totale de son art. Il sait aussi créer l’ambiance, l’atmosphère nécessaire pour vous entrainer dans une sombre histoire. Il y a aussi de la poésie dans certaines pages.

L’Arbre-Coeur
est un grand "roman" graphique que je vous invite à découvrir ou redécouvrir sans plus tarder. Comès nous a quitté, il va manquer au petit monde de la bande dessinée, mais son oeuvre perdure. Et elle mérite d’être reconnue encore et encore à sa juste valeur.

 

Par BERTHOLD, le 19 mars 2013

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