APPEL DES ORIGINES (L')
Nairobi

La jeune métisse Anna semble avoir tourné la page concernant son ancienne vie à Harlem. A bord du paquebot qui doit l’amener en Afrique sur ses origines et sur les traces de son père disparu, chaque jour qui passe est un pur bonheur. Entre la bienfaisance de son courtisan Simon, le paléontologue, et les séances de tournages qu’elle exécute sous l’œil avisé de Spallding, le voyage se déroule dans un enthousiasme débordant, faisant découvrir à la jeune femme des sensations non vécues jusqu’alors. Son arrivée sur le territoire africain renforce ce sentiment d’exaltation mais ne lui fait pas oublier pour autant sa quête première. Alors qu’elle finit par avoir des nouvelles de son père, elle rencontre ses premières désillusions.

 

Par phibes, le 24 décembre 2011

Notre avis sur APPEL DES ORIGINES (L’) #2 – Nairobi

Après un premier opus virevoltant autour des ambiances exaltées de Harlem des années 20, la saga de L’appel des origines fait, avec ce deuxième épisode, un grand bond dans l’espace pour venir se dérouler sur le territoire africain. Au travers de l’enivrement de la belle héroïne et de ses beaux yeux verts pétillants, le lecteur est appelé à poursuivre l’émancipation de celle-ci via sa quête du père disparu.

Une fois de plus, Joël Callède nous embarque avec lui et son univers romancé proche de celui de Karen Blixen (La femme africaine). Via Anna et son journal intime finement écrit, les sensations ressenties sont pléthores et également contrastées. De l’euphorie à la déception amoureuse en passant par le choc des cultures et la confrontation raciale, celle-ci nous communique sa passion, ses sentiments les plus purs et ses aspirations les plus personnelles. De fait, devant tant d’humanisme et de sensibilité, on tombe sous le charme de cette aventure exotique et bigarrée, rapportée par des individus à la personnalité explicites de cette époque coloniale, qui se veut également porteuse d’une intrigue majeure en rapport avec une expédition scientifique disparue partie à la découverte des origines du monde.

L’enchantement de cet ouvrage passe inévitablement par le dessin des plus soignés de Gaël Séjourné qui, lui-même sous le charme de son héroïne, la restitue dans toute sa féminité, sa grâce et ses sentiments les plus passionnés. La douceur et la chaleur de la colorisation de Jean Verney aidant, le graphisme se voit doté d’un attrait remarquable, de par sa beauté authentique. Il a pour avantage de nous faire découvrir avec justesse le territoire kenyan à la fois merveilleux et dangereux sur lequel déambulent des personnages fortement convaincants.

Une deuxième et avant-dernière partie enchanteresse d’une aventure colorée, aux effluves romantiques les plus fortes et les plus communicatives. Un appel auquel il est indispensable de répondre favorablement !

 

Par Phibes, le 24 décembre 2011

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