APOCALYPSEMANIA
Cosmose

Jacob Kandahar a échappé à la folie mégalomane de la secte "La croix divine" et à son maître Guru. Toutefois, affecté indirectement par l’un des rayons qui pèsent sur la Terre, il doit se cacher de la lumière sous peine de vieillir prématurément et de mourir. Aujourd’hui, 1er juin 2011, l’homme le plus intelligent du globe est prêt à donner au monde entier le message de ces quatre rayons. Mais pour cela, il va devoir tenter avec ses compagnons Hannah Osternik et Ardell Clayton une ultime expérience, celle de pénétrer les rais lumineux dans un ordre précis. Que vont-ils franchir exactement : les portes de l’enfer ou le seuil du domaine divin ?
 

Par phibes, le 1 janvier 2001

Notre avis sur APOCALYPSEMANIA #5 – Cosmose

"Cosmose" clôture le premier cycle de cette saga palpitante qu’est "Apocalypse Mania" et qui maltraite notre soif d’explication quant à cette présence intrigante et maléfique des quatre rayons de lumière qui frappent la Terre du 21ème siècle. En effet, depuis 4 albums, Laurent-Frédéric Bollée a gardé secret le but d’une telle manifestation, libérant au gré de chaque épisode, par le biais de son personnage principal, quelques indices rationnels nous permettant de ronger notre frein. Mais, cette fois-ci, la réponse tombe et vient cingler notre avidité dans un message qui dépasse notre petite planète.

Cadré d’une manière impeccable, son récit fait fi, dans cet épisode, de toute explication mathématique. L’auteur dépasse l’entendement matériel et nous offre une vision surprenante qui apporte, à son histoire, une dimension fantastique, certes attendue, mais démesurée à souhait. Perdu dans cette immensité, le lecteur ne peut que se raccrocher à son découvreur, Jacob Kandahar et le suivre dans les limbes abyssaux d’une rétrospective ancestrale.

Le message que ce dernier décode avec brio finalise de manière bluffante et efficace le premier cycle (celui des lumières) et relance, de fait, un nouveau cycle (celui des épreuves). La quête que l’on présume titanesque va devoir se poursuivre, pour notre plus grand plaisir, et se concrétiser de manière à revenir au départ de l’aventure (voir les premières planches de "Couleurs spectrales").

Philippe Aymond joue sans contexte dans la cour des grands et nous gratifie d’un travail à la hauteur de nos espérances. L’authenticité de ses graphiques est formidablement convaincante et nous transporte très agréablement dans une dimension gigantesque, pleine d’incertitude. S’octroyant des pleines pages apocalyptiques d’une grande beauté, ce dessinateur émérite utilise sa palette à bon escient, représentant décors et personnages dans une réalité picturale du plus bel effet.

Le pourquoi des rayons lumineux est enfin délivré et ce, grâce à l’intrépidité de l’homme le plus intelligent de notre planète et au talent réuni de deux auteurs qui ont su, au travers de ce cycle qui s’achève, nous réserver d’intenses moments de lecture.
Bravo !
 

Par Phibes, le 13 avril 2009

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