L'apocalypse selon Magda

 
La nouvelle est tombée la veille du treizième anniversaire de Magda : dans un an jour pour jour, ce sera la fin du monde ! La planète entière est sous le choc… Comment réagir à une telle nouvelle ?

Il y a ceux qui plaquent tout pour partir au soleil ou, comme le père de Magda, pour aller retrouver leur amante. Il y en a qui se suicident, aussi, et d’autres, la plupart, qui, résignés, veulent simplement continuer de vivre le plus normalement possible. Jusqu’au bout…

Pour Magda, l’heure a sonné de vivre sa vie pleinement. Il ne lui reste que peu de temps : pas question donc de le perdre en s’arrêtant aux interdictions posées par sa mère et par sa sœur ! Il y aura alors son copain Léon qui va compter beaucoup pour elle, puis Silvère et sa bande… Au diable la morale quand le temps est compté !
 

Par sylvestre, le 17 mars 2016

Notre avis sur L’apocalypse selon Magda

 
Une annonce atroce, terrible, extraordinaire… Une annonce absurde, même, mais qu’on nous présente ici comme imparable, inévitable, prévue scientifiquement : la fin du monde ! Oui, ça y est Mesdames et Messieurs, la date de la fin de tout est connue ! D’un seul coup, tout le monde est mis devant l’ultime compte à rebours. Et ce sur la planète entière, c’est ce qu’on comprend, même si le récit se cantonne à un territoire très réduit, à l’échelle d’une ville.

Sur la base de cette annonce, sur la base de cette donne de départ, pointe la classique question sous-jacente : et vous, que feriez-vous s’il ne vous restait qu’un an à vivre ? Un thème déjà abordé en littérature ou au cinéma. Un thème indémodable, une question à laquelle tout un chacun peut apporter sa propre réponse, sa propre vision des choses.

Dans cette bande dessinée, Chloé Vollmer-Lo et Carole Maurel nous font suivre Magda, une adolescente. Il y aurait eu de multiples façons de traiter l’histoire selon le héros choisi. Là, c’est Magda. Magda l’adolescente, jeune fille qui entre à peine dans son corps de femme. Magda qui comprend qu’elle n’a rien vécu et qui veut essayer le plus de choses possible pendant le temps qui lui reste.

Le sujet est vaste, mais le récit nous réserve finalement assez peu de tableaux différents. On voit traité assez superficiellement le côté familial (quel traumatisme !), on n’évite pas la première relation sexuelle, on touche du doigt les différentes options choisies par les gens en obtenant quelques exemples ou quelques suggestions, avant de passer au chapitre "Silvère et sa bande" qui traite le côté désespéré de la situation (tant pis si c’est mal, de toute façon, c’est la fin).

Ça aurait pu être le récit d’une crise d’adolescence, mais c’est la menace de la fin du monde qui a été choisie. Et au final, c’est peut-être une hypothèse de départ trop démesurée et qui fait qu’on a l’impression "qu’en réalité, ça ne se passerait sûrement pas comme ça". D’où un brin de déception face à cette BD pourtant pleine d’ambition et de sensibilité.
 

Par Sylvestre, le 17 mars 2016

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