ANTICHRISTUS
Bon vouloir et loyauté

A la fin du XVIIIème siècle, les Français occupent Rome, mais Bonaparte lorgne aussi sur la petite et ô combien stratégique île de Malte, au beau milieu de la mer Méditerranée, vers laquelle il a envoyé une énorme armée afin d’y faire flotter le drapeau tricolore mais aussi parce qu’il compte y mettre la main sur des documents qui lui permettraient de localiser le trésor que Jean de Villiers, grand maître de l’Ordre de l’Hospital, a enseveli 500 ans plus tôt en Terre Sainte pour éviter qu’il tombe entre les mains d’infidèles…

Le général français allait alors croiser la route du moine-chevalier Achard de Bonvouloir de cet Ordre de l’Hospital auquel il allait demander de l’aide dans sa quête. Mais était-il sérieux de penser que le pieu moine allait accéder à la requête de Bonaparte que certains appelaient Antichristus ?
 

Par sylvestre, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur ANTICHRISTUS #1 – Bon vouloir et loyauté

Oui, oui, Jean de Villiers est un rugbyman, c’est vrai… Mais ce n’est pas de celui-là dont il est question au début de ce premier tome de la série Antichristus ! Non… Celui qui nous intéresse était à la fin du 13ème siècle Grand Maître de l’Ordre des Hospitaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem, confrérie qui s’était alors installée à Saint-Jean d’Acre et qui est aujourd’hui plus connue sous le nom d’Ordre de Malte, un organisme humanitaire très actif ayant laissé de côté ses fonctions religieuses et militaires.

C’est autour du mystère entourant le trésor qu’ont enseveli ses moines-soldats en 1291 que s’axe l’histoire imaginée par Bruno Falba qui, pour Antichristus, a pris congés des elfes et autres créatures merveilleuses pour s’attaquer à une aventure romancée historique, mettant face à face un serviteur de l’Ordre, le chevalier Achard de Bonvouloir, et un autre personnage de choix : "Buonaparte"…

Au risque de perdre un peu le lecteur peu renseigné sur l’Ordre des Hospitaliers ou sur l’histoire de France à la période concernée (le 18ème siècle), ce tome 1 dresse dans un premier temps un tableau un peu complexe de la situation et des enjeux. Fort heureusement, il se recentre dans un deuxième temps sur les personnages principaux et sur ce destin vers lequel ils partent ensemble sans qu’on sache encore qui tirera son épingle du jeu…

C’est Aleksic qui signe le dessin. Né en 1978, il est d’abord passé par le design et la direction artistique dans le domaine des jeux vidéo avant de se lancer dans la BD où il a déjà connu un certain succès avec Simony, un Graphic Novel Spawn. Son trait est tout ce qu’il y a de plus honnête, rattrapant les visages un peu trop formatés de ses personnages avec des réalisations plus remarquables comme ses dessins de bateaux ou de décors en tous genres (l’intérieur de la bibliothèque de La Valette, par exemple). Pour ce qui est du graphisme, aussi, notez que la couleur est d’Antoine Quaresma et que la pochette (deviendrait-ce une tradition chez Soleil, cette manière de proposer sur la couverture d’une BD un visuel qui n’est pas représentatif de ce qu’on trouve à l’intérieur ?!?) n’a pas été réalisée par Aleksic mais par Mikael Bourgoin.

Ce tome 1 d’Antichristus est dans la veine de ce qu’on peu trouver d’autre dans cette collection "Secrets du Vatican" des éditions Soleil : un premier opus ambitieux dont on espère que la suite sera originale. Il ne s’agirait pas que toutes ces séries se ressemblent trop sur le fond (politique + religion + ésotérisme…) et qu’on finisse par s’en lasser…
 

Par Sylvestre, le 5 mai 2009

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