ANIMAL MAN INTÉGRALE
Volume 1

(Animal Man (1988) 1 à 13 + Secret Origins 39)
Il y a 10 ans, Buddy Baker a acquis la possibilité de reproduire les capacités des animaux qu’il approche, qu’il s’agisse de voler comme un oiseau, d’avoir la force d’un éléphant ou d’un gorille ou de respirer dans l’eau comme les poissons… Cependant, relégué au stade des héros oubliés, il rêve de rejoindre la Justice League et de vivre de grandes aventures auprès des autres héros plus connus… Même si sa femme et ses enfants préfèreraient qu’ils soient plus avec eux…

Par fredgri, le 28 mai 2022

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Notre avis sur ANIMAL MAN INTÉGRALE #1 – Volume 1

A la fin des années 80, dans le sillage du succès d’Alan Moore sur Swamp Thing et Watchmen, DC Comics vient démarcher en Angleterre, afin de ramener une nouvelle génération d’auteurs pour insuffler une nouvelle dynamique au marché des comics. Grant Morrison, avec d’autres comme Jamie Delano juste avant lui, Peter Milligan ou Neil Gaiman, s’est alors fait une sérieuse réputation avec ses Zenith. On lui demande de réfléchir à un reboot d’un vieux personnage assez peu utilisé et le jeune scénariste écossais choisit Animal Man, à travers duquel il pourra aborder le thème de la défense des animaux.

On sent bien que le scénariste a conscience que son personnage n’a jamais réellement pu développer tout son potentiel et que le fait d’avoir une famille peut être perçu comme un handicap dans ce paysage super-héroïque ou il est souvent difficile de prendre soin des siens !
Buddy Baker est donc père de deux enfants, avec une femme qui l’aime, mais le salaire de cette dernière n’est plus suffisant, il faut trouver une solution. Buddy se dit que ses pouvoirs d’Animal Man pourraient peut-être leur permettre de ramener un peu d’argent s’il était un peu plus populaire. En même temps, en se confrontant à celui qui se fait appeler l’Animal B’Wana, un éco-terroriste qui se bat contre les laboratoires qui expérimentent leur recherches sur des animaux, Buddy prend conscience du vrai combat qu’il doit incarner. Il devient végétarien dans la foulée et décide d’aider tous ceux qui se battent pour la préservation de la faune animale, comme ceux qui s’opposent à la chasse à cours, par exemple.

Progressivement, le titre devient plus engagé, moins consensuel. Morrison explore des pistes plus radicales, tout en glissant petit à petit un sous-texte ou il commence à questionner le rôle de créateur, des personnages qui s’interrogent sur leur statut d’êtres fictionnels qui n’existent que par l’espace que leur créé le scénariste… Il faudra pour en savoir davantage attendre le prochain volume !
En attendant, ce dépoussiérage en profondeur nous offre une série absolument passionnante et surtout extrêmement accessible. L’auteur répète ses idées, précise les concept et même s’il reste plus cryptique dès qu’il se lance dans son intrigue méta, on est loin de son écriture elliptique et hermétique qui deviendra sa signature plus tard !

Avant même la création du label Vertigo, Animal Man est, aux côtés d’Hellblazer, Sandman et Swamp Thing le symbole d’une nouvelle école, plus mature, qui s’éloigne des canons habituels. Morrison devient d’emblée une référence !

Si vous ne connaissez pas, je ne saurais assez vous conseiller de redécouvrir cette fascinante série !

Par FredGri, le 28 mai 2022

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