ANGÉLUS DE MIDI (L')
Volume 1

L’éminent docteur Pedro-Joao Himmelkopf étudie la crise de la quarantaine. Mais un spécialiste de son envergure se doit, pour étudier ce phénomène si particulier, de trouver un spécimen atteint par cette crise afin de cerner scientifiquement ses tenants et aboutissants.
Manque de bol pour Larcenet, c’est sur lui et lui seul que ça tombe.
Contraint et forcé (enfin, pas tant que ça), il se doit d’expliquer son cas au scientifique qui s’évertue à dresser les règles de la crise de la quarantaine à travers son exemple.
 

Par VincentB, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur ANGÉLUS DE MIDI (L’) #1 – Volume 1

Après Critixman sortit dans la même collection, Manu Larcenet signe ici un nouvel album où, comme dans le précédant, il met un personnage tiers en scène face à lui.
Dans Critixman, ce personnage était un « super héro super suffisant » qui connaissait mieux que tout le monde la bande dessinée et savait très bien que le travail de Larcenet était « naze ». C’était donc l’aspect professionnel de l’auteur qui était abordé.
Ici, le personnage d’Himmelkopf va plutôt servir à aborder l’aspect plus quotidien de Larcenet et de sa personnalité, et donc de sa crise de la quarantaine (même si son travail sera encore abordé dans un des chapitres de ce livre).
Plusieurs différentes phases s’enchaînent tout au long de ce premier volume, qui n’est donc pas de la bande dessinée à proprement parlé. On passe donc d’interview de Larcenet faite par le professeur agrémentés d’illustrations, de petites bandes dessinées représentant des scènes du quotidien de l’artiste, avec ou sans phylactères, non sans un certain humour, et enfin des phases d’analyse d’Himmelkopf.
On vogue donc entre passages de bande dessinés et textes illustrés.
En ce qui concerne ces textes, Larcenet les écrit dans un style bien propre à lui, assez délectable et drôle qui ne déstabilisera pas les habitués de son blog (certains des textes en sont d’ailleurs extraits).
Le côté « auto analyse » auquel se livre en fait l’auteur avec cet album (non sans humour bien sûr) est renforcé par le fait que son personnage et celui de Himmelkopf s’expriment tout deux dans un style très proche.
Néanmoins, le professeur à un caractère bien trempé, celui d’un ancien nazi imbu de sa personne immigré au Mexique, aux thèses assez extrêmes et tranchés.
De son côté, le personnage de Larcenet explique les choses de la vie qui l’énerve, Jean-Luc Godart s’en prendra par exemple plein a tronche ainsi qu’un employé de la poste un peu énervant.
Du côté des bandes dessinées, on retrouve ici le style qu’avait utilisé Larcenet dans Critixman. Un dessin semblant avoir été fait au stylo et aillant beaucoup recours aux hachures. Ce style est assez agréable et fait bien passer l’humour dont Larcenet imprègne ses pages, par exemple en utilisant des métaphores illustrés.

Ce genre de livre est assez rare et est donc très original. Les fans de Larcenet y trouveront allègrement leur compte et rirons de bon cœur.
D’autres trouverons certains passages de mauvais goût et passerons à côté de l’humour. A vous de voir où vous vous situez.

Par VincentB, le 7 octobre 2008

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