ANGE ET LE DRAGON (L')
Et la mort ne sera que promesse

 
Après une guerre moyen-âgeuse que l’on redoutait sans fin, Licomte revint auprès de sa bien-aimée Hanaé-Rose. La force de leurs retrouvailles n’a cependant pas fait oublier au jeune homme cette obsession qu’il nourrissait avant son départ, et au grand dam de sa belle, il reprit ses explorations des fonds marins où il cherchait et trouvait de mystérieux ossements qu’il rassemblait dans une crypte où il recomposait petit à petit un étrange squelette…

Un jour vinrent à Hanaé-Rose des personnes chargées de lui porter un bien triste message : Licomte n’était pas remonté vivant. Pour la jeune femme, la vie perdait tout son sens.

Licomte disait ne pas y croire, ou peut-être redoutait-il d’apprendre quelque chose de mauvais. En tout cas, il n’avait pas voulu écouter la voyance d’une vieille femme, un jour, sur le marché. Dans son désespoir, c’est vers elle qu’Hanaé-Rose allait se tourner, espérant qu’elle saurait recréer un lien entre elle et Licomte, défunt. La vieille, une sorcière, allait alors lui parler de la Reine Spectre, la reine des dragons, une légende oubliée qui allait pourtant se rappeler au bon souvenir des humains…
 

Par sylvestre, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur ANGE ET LE DRAGON (L’) #1 – Et la mort ne sera que promesse

 
Au premier abord, cette BD pourrait paraître classique, à commencer par son prologue assez convenu nous invitant dans un univers fantastique peuplé de dragons. Puis c’est dans un monde moyen-âgeux, humain et réaliste que l’on passe, sans transition, pour finir par se douter qu’un passage doit bien exister entre les deux. Vous voyez, pas de quoi casser une patte à un troll. On aura même une pensée pour des séries existantes en se disant que relire des choses qu’on a déjà vues ailleurs ne vaut peut-être pas la peine.

Mais finalement, c’est très très vite que l’originalité de cette BD sautera au visage, grâce à son audacieux graphisme réalisé à grands renforts d’informatique, avec son cortège d’effets de lumières et de volumes bien maîtrisés. Assez vite, nos yeux ne nous feront plus la remarque, à chaque case, que les visuels ont l’air de copies d’écrans de jeux vidéo (haut de gamme). Vous savez, ces personnages virtuels mis en volumes à facettes grâce à des gens qu’on aura truffés de capteurs pour en recomposer les mouvements et les attitudes sur écran… On s’habituera donc vite à ce qu’on voit, à ce qu’on lit, et c’est tant mieux, parce que ça nous permettra alors de très vite s’attacher aux personnages. C’est que les relations entre les deux héros principaux sont très fortes et que ce qui leur arrive ne peut que nous émouvoir…

Assister à la tentative de suicide d’Hanaé quand elle traverse la roseraie en offrant ses poignets à la morsure des épines des fleurs m’a fait penser, dans le geste (qui pourtant est bien différent), au héros du film Gladiator lorsqu’il caressait les blés. Vous voyez ? Un flash, une étincelle qui vous fait associer une vignette à une scène qui, ailleurs, vous a plu, et "bingo !", l’assimilation de ce type de dessin assez nouveau en BD, ou du moins peu courant, se fait en douceur. Comme quoi l’informatique et ses résultats ne sont pas incompatibles avec transmission d’émotions !

En ce qui concerne le récit, il faut certes attendre de voir où tout cela va bien pouvoir nous mener, mais je dois dire que la présentation des personnages et la mise en route de l’intrigue suffisent à captiver.

L’Ange et le Dragon s’annonce être une histoire qui vous appellera, tout comme cette "porte" semble aspirer Hanaé en fin d’album, vers la suite qu’il vous tardera, vous aussi, de découvrir. A suivre, donc. De près.
 

Par Sylvestre, le 11 janvier 2007

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