ANDROIDES
Heureux qui comme Ulysse

En 2426, afin d’explorer les systèmes solaires voisins, la Terre a envoyé dans l’espace l’ISS Oxygen avec à son bord plus de 3600 membres. Ce voyage interstellaire devant durer 600 ans et afin de ralentir le vieillissement des personnes, ces dernières doivent à tour de rôle hiberner pendant de longues périodes. Les enfants, véritable appui psychologique pour les adultes, participent également à la mission et sont pris en charge par l’AC7+, un androïde de compagnie dernier cri. Confié aux bons soins de l’ordinateur de bord Isabella, l’ISS Oxygen parvient à maintenir sans aucun problème son cap durant 300 ans durant lesquels Ulysse, premier bébé conçu dans l’espace, nait. Mais un jour, traversant une nuée de débris de comète, le vaisseau est gravement endommagé. Ne pouvant continuer la mission, les rescapés n’ont d’autre choix que de rebrousser chemin. Malheureusement, le réacteur principal ne fonctionne plus et les moteurs auxiliaires marchent au tiers de leur capacité. Le retour devrait donc durer 1000 ans ce qui signifie que, de tous les survivants de la catastrophe, seul Ulysse pourrait, en hibernant, avoir la chance de voir la Terre. L’androïde AC7+ va tenter de pourvoir à sa sauvegarde…

Par phibes, le 16 septembre 2016

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2 avis sur ANDROIDES #2 – Heureux qui comme Ulysse

Après un premier jus pour le moins réussi, Olivier Peru et Geyser se substituent à Jean-Luc Istin et Jesùs Hervàs Millàn pour nous offrir une autre histoire ayant trait à ces fameux robots à l’apparence humaine qui obéissent aux trois préceptes de la robotique conçus par le romancier de science-fiction Isaac Asimov.

Cette nouvelle aventure est l’occasion de plonger dans une odyssée futuriste partagée entre un robot, l’AC7+, et un homme, Ulysse, odyssée qui se veut au demeurant emplie d’émotions par le fait qu’elle s’appuie sur un relationnel plein de prévenance (en application des trois lois). Fort de cette assistance ambiante, l’on découvre la trame du récit qui se base sur le retour d’un vaisseau spatial endommagé sur Terre, 1000 ans après être parti.

Olivier Peru peut se targuer une nouvelle fois de nous servir une histoire fortement entreprenante, verbeuse à souhait certes (le contact presque permanent entre AC7+ et Isabella est générateur de phylactères très petits) mais porteuse de très bonnes surprises. Son personnage central, l’AC7+, nous entraîne dans son sillage pour nous faire découvrir tout d’abord ses péripéties spatiales tragiques et ensuite celles liées à ses retrouvailles avec la Terre. Sur ce dernier point, l’on s’accordera à dire que le scénariste trouve le bon moyen pour nous prendre au dépourvu et également pour nous inciter à voir plus loin sur ce qui s’est réellement passé sur Terre depuis un millénaire, le tout dans une fluidité scénaristique remarquable.

Pareil pour Geyser, qui, en dessinateur patenté de science-fiction (Omnopolis, 42 agents intergalactiques..), nous livre un travail pictural de qualité. Utilisant un trait dynamique qui lorgne plutôt sur une restitution fantasy (contrairement à son prédécesseur plus réaliste), l’artiste fait preuve d’une belle recherche qui se veut rehaussée par les très belles couleurs complémentaires de Sébastien Lamirand. Les évocations spatiales comme terriennes sont impressionnantes de par leur profondeur et le dépaysement qu’elles génèrent.

Une bien belle histoire futuriste sur le thème de l’Androïde qui prend toute sa place dans la série-concept créée par Jean-Luc Istin.

Par Phibes, le 16 septembre 2016

Il y a des auteurs dont je ne manque jamais aucune sortie. Olivier Péru fait partie de ces scénaristes que je suis sur chacun de ses albums. Je ne pouvais donc manquer ce tome 2 d’Androïde.
Cette affinité que je peux avoir pour quelques auteurs n’est pas du fayotage, pour preuve, je ne dis pas que du bien de ces albums. Parfois je suis déçu, parfois je suis conquis. Androïdes fait parti de ces albums que j’adore.
Oserai-je comparer avec le film Wall-E ? Allez je m’y risque.
Olivier Péru réussi à rendre humain cet Androïde, et même si son apparence est proche de celle d’un humanoïde, il n’en reste pas moins que lui rajouter des traits humains n’est pas évident.

Le dessin n’est pas uniquement la raison de cette réussite, il y a aussi les dialogues qui accentuent cette impression. En effet, avec un langage proche du notre, mais encore un peu robotisé, on peut s’y perdre. Cerise sur le gâteau, l’androïde a des réflexions proches des notres et même si l’intelligence artificielle n’arrivera (ou ne devrait jamais arriver) à avoir de sentiments, sa programmation et son adaptation font de lui un presque humain.

Le talent de narrateur et la qualité graphique font la réussite de cet album, un futur succès dans les librairies, à n’en pas douter.
En tout cas, c’est un très gros coup de cœur pour moi.

Par AUB, le 17 octobre 2016

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