L'ancêtre

Des ossements humains ont été découverts par deux jeunes gens sur les rives du lac Champlain au nord-est des Etats-Unis. Wilburg, le chef de la police privée locale est appelé sur les lieux pour mener l’enquête et pour ce faire, demande l’assistance de Pete Orsini, un légiste très renommé. Ce dernier ne tarde pas à diagnostiquer que le cadavre trouvé appartient à un homme qui serait âgé de plusieurs millénaires. Ne serait-on pas en présence du premier habitant du continent américain ? Si cette grande nouvelle est scientifiquement extraordinaire, il n’en demeure pas moins qu’elle va être à l’origine de terribles évènements. En effet, il ne fait aucun doute que cet ancêtre qui se veut être revendiqué par la communauté indienne et plus particulièrement par la tribu des Mohégans, semble curieusement avoir des origines européennes. Aussi, certains blancs radicaux qui ne supportent plus les lois imposées en faveur des natifs sont décidés à ne pas se laisser spolier d’avantage et se préparent à lancer des mesures de rétorsion peu recommandables. Pete Orsini et Jane Hawkeye vont être les témoins de ces évènements qui pourraient avoir des répercussions sur la sécurité du Président des Etats-Unis et vont tenter, de fait, de les minimiser.

 

Par phibes, le 25 juillet 2012

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Notre avis sur L’ancêtre

Après un premier opus paru en juin 2009 sous l’intitulé Le dernier des Mohégans, l’histoire de la découverte du premier américain trouve sa suite uniquement et bizarrement par le truchement d’une intégrale éditée par la maison Bamboo. De fait, ce thriller à travers les âges, porté par un scénariste pour le moins énigmatique qui signe sous le pseudo de PFM et qui se veut avoir été conseiller de plusieurs ministres et du précédent Président de la République, reprend son cours et trouve également sa fin sous le couvert d’un nouveau titre général, L’ancêtre.

Force est de constater que cette aventure, qui se décompose en trois parties, a du potentiel et nous entraîne dans une fiction non loin de certaines réalités sociales, surtout au niveau de la cohésion sensible entre les ethnies (ici entre blancs et indiens) et de l’apport documentaire. Bien que l’on pourra regretter une certaine faiblesse au niveau de l’agencement du scénario, du charisme aléatoire de quelques personnages, les évènements servis nous placent dans un contexte de guerre intestine qui a son intérêt. Bien sûr, l’intégrité de certains personnages vient se heurter à la traîtrise et à la jalousie et la méchanceté d’autres, dans des manipulations malheureuses et des magouilles politiques démesurément sinistres qui sont là pour donner une consistance scénaristique bien prenante. PFM manœuvre assez subtilement et génère tout au long une intrigue active, baignée de fantastique, certes conventionnelle mais captivante, basée sur une idée de départ de mixité raciale originelle bien campée historiquement.

C’est le père de Rahan qui se colle au dessin, un dessin évidemment des plus reconnaissables quand on fait partie de ceux qui ont pu suivre les aventures du fils des âges farouches. Si le mode opératoire est malheureusement un peu trop identique à celui de sa série préhistorique (certains de ses personnages qui possèdent ce faciès néanderthalien qui a fait sa renommée, se ressemblent un peu trop), André Chéret demeure toutefois maître d’un graphisme très riche, explicite, dans un contexte moderne qui a son charme. Le travail sur la couleur est irrégulier mais reste de qualité, certaines planches s’exhibant dans des ambiances un peu pâlichonnes tandis que d’autres dans des effets au relief assuré.

Un thriller dans sa forme intégrale qui pourra, somme toute, ravir un grand nombre.

 

Par Phibes, le 25 juillet 2012

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