ANARKY
Riot

Dans le Paris de l’année 2011, une organisation appelée Anarky défie le gouvernement en semant la panique par des actions terroristes. Elle revendique une indépendance qui lui permettrait tout bonnement de pouvoir gérer ses trafics en toute légalité.

Paris a vu son environnement changer depuis quelques années : les banlieues sont désormais soient sécurisées soit redoutées par les policiers qui y effectuent des rondes. Une frontière a été dressée entre ces différentes zones.

Une personne tire profit de cette situation. C’est M. Mateos, dont l’entreprise (d’urbanisme) achète des terrains pour y créer des zones sécurisées. Chef d’entreprise le jour, Mateos est aussi rock star la nuit… Un soir, lors de l’un de ses concerts, il va être pris en otage par le groupe Anarky.

Les autorités vont alors essayer d’infiltrer des hommes dans les rangs de l’organisation séparatiste. Au cours d’une rafle sanglante dans la zone de fret de l’aéroport de Roissy, une seule personne survivra qui sera arrêtée : un certain Maxime Manders dont le rôle reste flou…
 

Par sylvestre, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur ANARKY #1 – Riot

Tout commence très fort. Peut-être même trop fort, au point de rendre vraiment peu crédibles les situations racontées. Peut-être que ce sentiment vient aussi du fait que le décor n’est autre que Paris dans un futur très proche : on a donc du mal à imaginer que tout pourrait basculer bientôt comme on le voit dans ce tome 1 d’Anarky. Et pourtant… A y regarder de plus près, des émeutes, Paris et sa banlieue en ont connues ! Alors si on sourit de cette frontière inter-banlieues ou de ces clans surarmés au début de cette lecture, on en viendrait presque quand même à se poser la question "et si… ?" !

Contrairement à d’autres titres de la collection Shôgun Seinen, le trait d’Anarky est moins manga. Certes, le dessinateur utilise à fond trames et rythme de narration à la nippone, mais on ressent dans le trait (noir et blanc) plus l’influence franco-belge. Bon, je vais vous l’avouer : je n’ai pas aimé ce style de dessin outre-mesure, mais…allez, il porte bien le scénario. Un scénario mi figue mi raisin : autant je suis curieux de connaître la suite de l’intrigue, autant je n’aime pas du tout les scènes de baston. Un peu, ça passe. Mais trop, c’est trop ; bien que je sache que là, c’est nécessaire, c’est dicté par un certain cahier des charges scénaristique pour assurer le rythme, l’ambiance, le suspense, etc…

Quand je dis "bien que je sache", ce n’est pas pour faire celui qui sait tout. Non, loin de là. C’est simplement parce que ce sont les auteurs eux-mêmes qui expliquent des tas de choses dans les bonus qu’on trouve à la fin de ce premier opus.

Et je voudrais insister là-dessus : ce cahier bonus est excellent, voire indispensable. On ressort de la première lecture des planches pas trop-trop convaincu, mais les explications qui sont données sur l’historique de la BD, sur son making-of, etc, sont très bonnes et poussent à reconsidérer la lecture et la compréhension qu’on en a eue. C’est clair : parler avec les auteurs de leur travail ouvre les yeux sur ce qu’ils ont voulu faire passer. Et là, c’est le cas : on ne peut pas parler de conversation, mais le résultat est le même, on est guidé.

Bravo donc aux auteurs et à la direction de cette collection. Parfois, il faut mettre le starter pour s’immerger dans une histoire. Là, l’allumage du moteur se fait sans problème grâce aux bonus qui font qu’on apprécie bien mieux l’histoire… et qu’on veut connaître la suite !
 

Par Sylvestre, le 17 avril 2007

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