AMULET
Le gardien de la pierre

A la suite d’un accident de la circulation qui a coûté la vie à David Hayes, Narvin, Emilie et leur mère Karen sont dans l’obligation de déménager. La petite famille s’installe alors à Norlen, dans une maison familiale ayant appartenu à leur arrière grand-père Silas Charnon. Considérant les activités originales de ce dernier, la bâtisse en question se révèle très mystérieuse. Emily y découvre une amulette qui lui annonce un danger imminent. Ce dernier ne tarde pas à se manifester sous la forme d’un monstre tentaculaire qui kidnappe Karen. Les deux enfants se lancent alors à sa poursuite et pénètrent un nouveau monde peuplé de créatures terrifiantes. Sauront-ils se protéger du danger qui les menace ? Peut-être que l’amulette trouvée par Emily saura les éclairer…
 

Par phibes, le 15 septembre 2009

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Notre avis sur AMULET #1 – Le gardien de la pierre

A l’origine illustrateur et réalisateur de dessins animés, Kazu Kibuishi poursuit en parallèle sa carrière d’auteur de bandes dessinées. Après son roman graphique "Daisy Kutter" paru chez Albin Michel en 2005, le jeune artiste se lance dans l’écriture d’une nouvelle aventure en visant un jeune lectorat.

Il ne fait aucun doute qu’Amulet ouvre les portes d’un diptyque consistant et fortement animé. En effet, pas moins de 192 planches composent cette première partie qui nous permet de faire connaissance avec une famille tout à fait commune mais frappée par une tragédie qui l’oblige à abandonner sa résidence familiale urbaine pour en intégrer une nouvelle, plus austère et énigmatique.

Kazu Kibuishi joue avec les ambiances et parvient à semer l’inquiétude grâce à la tournure fantastique qu’il imprime à son récit. Dès l’ouverture de la porte de la maison de l’aïeul d’Emily et Narvin, le monde réel a cessé d’exister pour être remplacé par un univers onirique peuplé de machines infernales et de monstres effrayants qui vont, malheureusement, s’acharner sur la petite famille.

Il y aura donc des poursuites infernales, des rencontres terrorisantes ou désopilantes, des interventions magiques qui feront que nos chères têtes blondes auront leur quota de frayeur. Bien sûr, pour arriver à ses fins, l’auteur utilise avec adresse les poncifs qu’il convient en pareille aventure qui se veut rapide. Certes, l’originalité n’est pas forcément le point fort de cette histoire mais demeure très attrayante quant à cette volonté très forte que dévoilent ces enfants pour retrouver leur mère et à cette faculté d’adaptation à leur condition exceptionnelle.

Au niveau graphique, il est certain que Kazu Kibuishi a la mainmise sur les techniques du dessin. Légèrement manga, son trait dégage une certaine jeunesse, une fougue artistique qui attire. Il parvient à créer des personnages peu conventionnels, surprenants même pour certains, et cela dans des décors qui confirment son talent d’illustrateur. Les pleines pages qu’il réalise en guise de coupure dans cette aventure sont formidablement réalisées, mises en évidence par une colorisation bien inspirée.

Sympathique équipée juvénile partant d’un bon sentiment, cet épisode trouvera sans nul doute un écho favorable dans les rangs serrés des jeunes lecteurs avides de récits fantastiques.
 

Par Phibes, le 15 septembre 2009

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