AMOUR, SEXE ET BIGORNEAUX
Saison 2

Marco et Gégé, deux potes inséparables ont quitté, pour les vacances, leur ville d’attache Albi et leurs vieilles habitudes pour connaître les joies de l’océan. A la recherche de l’âme sœur (si possible avec des gros nichons et un beau fessier), ils arpentent les longues étendues sableuses et offrent à qui le désire leurs corps rabougris. Malheureusement, de gaffes en déconvenues, il n’est pas rare de les retrouver la tête dans le sable corroborant le fait que les losers restent des losers.

Par phibes, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur AMOUR, SEXE ET BIGORNEAUX #2 – Saison 2

Forts de leurs précédentes aventures océanes, Guillaume Guerse et Marc Pichelin remettent le couvert pour nous présenter les nouvelles péripéties de leur duo de choc et de peu de charme, Marco et Gégé. Se noyant dans des dissensions toujours impossibles à cause de leurs pulsions charnelles, ils vivent à fond leur condition de losers dans un feu d’artifice de situations débridées.

Le ton est donné dès la première planche. Avec une parcelle de vérité, le style a de la cuisse et les dialogues modérément crus sont conformes à ceux des productions antérieures. L’ambiance des "losers sont des perdants" est pérennisée grâce aux facéties douteuses auxquelles nous ont rodés les personnages du bar "Jour de fête" portés sur la boisson non gazeuse à fort degré et atteints d’une "RMIstie aiguë". L’entêtement de ces losers et l’énergie qu’ils déploient à faire fondre le sexe faible de façon récurrente, récompensés par de larges distributions de mandales, font obligatoirement rire. On se gausse de leurs malheurs chroniques qui, traités sur un ton léger, font preuve d’une dérision dans laquelle Marc Pichelin se plait à travailler. Mais également, on se surprend à les plaindre tant le mauvais sort s’acharne sur eux.

En marge des déboires des deux gogos, interviennent en second rôle de drôles petits animaux des bords de plages qui amènent un peu plus de profondeur aux gags en doublant ces derniers. De fait, il est curieux de voir se pâmer un bigorneau devant une moule en plein exercice physique.

Il va de soi que Guillaume Guerse maîtrise bien ses personnages à force de les répéter généreusement dans chaque album. Son style mûrit et draine un humour caustique très persuasif. Les gueules qu’il dessine sont toutes plus ou moins caricaturales et renforcent le côté délirant de ses graphiques. La colorisation à l’acrylique à laquelle il s’essaye (plus habitué au noir et blanc) avec Laurence Sancère est sympathique mais traduit à certains moments un savoir-faire défaillant dans les différents plans (mais sans gravité).

"Amour, sexe et bigorneaux" est un très bon divertissement sans chichi, sans prétention aucune si ce n’est de passer du bon temps à se moquer des tribulations malheureuses de pauvres hères malchanceux. Il fallait l’oser, hé hé hé !
 

Par Phibes, le 2 juin 2008

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