Amour Cru

Mélanie et Charlie se connaissent depuis qu’elles sont petites. La première est plus libertine, elle multiplie les plans d’un soir et assume parfaitement son insatiable appétit sexuel. La seconde est plus réservée, dans l’attente du bon, de celui avec qui ça sera l’amour fou… Après quelque mois de silence, Mélanie apprend que son amie est enfin en couple, mais son copain ne lui fait à priori pas très bonne impression la première fois, elle finit néanmoins par accepter l’invitation de Charlie de les rejoindre pour passer quelques en Normandie afin de mieux connaître son "Alan". Un soir, Mélanie découvre la vraie nature de cette relation qu’elle ne comprend pas vraiment. Choquée, elle déguerpi sans demander son reste. Quelques jours plus tard, elle apprend à la télé que Alan aurait été admis d’urgence à l’hôpital, souffrant d’une sérieuse septicémie, causée par les morsures que lui inflige régulièrement Charlie…

Par fredgri, le 8 juin 2022

Notre avis sur Amour Cru

Comme les autres albums de cette très intéressante collection Porn’Pop, dirigée par Céline Tran, cet Amour Cru, co-scénarisé par ElDiablo et Gyl-N et dessiné par Grégory Mardon, nous présente certes des scènes que l’on pourrait bassement qualifier de "Cul", mais pas que… Le scénario s’interroge sur les limites de l’amour fou, des extrêmes ou parfois il peut entraîner ceux qui ne peuvent plus se passer l’un de l’autre, au point de vouloir se "dévorer" littéralement.

Il n’est pas question dans cette petite chronique de me lancer dans une étude psychologique, et d’ailleurs, on comprend que l’album ne se donne pas non plus cet objectif. Le scénario nous dévoile un phénomène étrange, nous laissant y réfléchir de nous mêmes. Il s’attarde surtout sur le lien entre les deux amies qui s’éloignent petit à petit, vivant leurs expériences réciproques, chacune de leur côté. Toutefois, tout nous est montré par les yeux de Mélanie, la plus épicurienne des deux, la moins cérébrale, mais celle qui va aussi, paradoxalement, s’inquiéter, qui va vouloir en savoir plus, qui ne veut pas perdre le contact.
C’est par son biais que nous entrons dans cette histoire, alternant ses aventures passagères et ses réflexions sur ce que vit son amie. Et cet angle d’approche, faussement "basique", nous permet surtout de ne pas sombrer dans un récit trop "intello", de garder des moments simplement charnels, qui servent de respirations assez bien venues !

Le dessin assez brut de Mardon, l’écriture sans fioriture d’ElDiablo et Gyl-N donnent un album assez franc du collier qui fait réfléchir. Une bonne surprise au final !

Pour lecteur averti !

Par FredGri, le 8 juin 2022

Publicité