AMNESIA
Tome 1

Le Japon doit faire face à un mal mystérieux. En effet, en 2038, un immense éclair éblouit près d’un million de Tokyoïtes. Ceux-ci deviennent alors totalement amnésiques. Maladie, phénomène naturel ou bien acte terroriste ? Les autorités n’ont aucune piste.

Deux ans plus tard, les victimes, surnommées “kid’z”, ont été installées dans une ville souterraine, Geofront, sous la surveillance des “valides” qui les regardent d’un air supérieur. Parmi ces gens sans mémoire se trouve un jeune homme à l’intelligence exceptionnelle, Noa Ikurumi. Un brin rebelle, il ne supporte pas l’injustice dont sont victimes les kid’z. Sa vie va de nouveau basculer lorsqu’il va croiser le chemin d’une jeune femme poursuivie par la police pour terrorisme. Surprise, c’est lui qu’elle cherche…

Par legoffe, le 15 septembre 2012

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Notre avis sur AMNESIA #1 – Tome 1

Glénat publie une nouvelle série d’anticipation qui part d’une idée particulièrement originale. On ne peut, en effet, qu’être intrigué par cet étrange phénomène lumineux. Qui a bien pu faire cela ? Comment est-ce possible ?

La curiosité devient, à un moment, de l’incrédulité car le lecteur se demande comment des gens ont pu se retrouver dans ce Geofront au lieu d’être recueillis par leurs familles, qui peuvent les identifier, tout comme la police, au moins pour la plupart des victimes. Mais, finalement, l’auteur a préparé son coup et les réponses ne tardent pas à venir. De même, il dévoile rapidement certains mystères liés à la fameuse catastrophe et aux liens qu’elle peut avoir avec notre héros, Noa.

D’ailleurs, Yoichiro Ono, qui est aussi l’auteur de l’adaptation manga de Brave Story, a pris le temps de développer ses personnages. La situation permet de les entourer de beaucoup de mystère. On peut tout imaginer sur leur passé, qui peut être très différent de leur présent. L’auteur laisse à penser que certains ont pu faire le mal auparavant et être maintenant des personnes prêtes à tout pour aider leur prochain.

Le mangaka développe un autre aspect intéressant dans le livre, la dualité entre les amnésiques et les autres Japonais. Une certaine condescendance s’est instaurée, presque un racisme, voire parfois une haine, comme c’est le cas pour ce policier qui a visiblement une dent contre les kid’z pour des raisons encore inconnues.

L’ensemble est donc intrigant et bénéficie d’une mise en page assez dynamique et de dessins de qualité, au moins en ce qui concerne les personnages. Les décors, eux, sont un peu trop dépouillés en revanche, et c’est dommage car cela aurait pu encore mieux donner vie à ce Tokyo futuriste.

Ce nouveau shonen ouvre donc des pistes intéressantes et repose sur d’excellentes idées. Voilà qui est de bon augure pour la suite !

Par Legoffe, le 15 septembre 2012

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