AME DU SAMOURAI (L')
Par-delà les mers

En 1705, le rõnin Asukai Shiro se trouve en terre espagnole à la recherche de sa maîtresse Yoshiko, kidnappée par un aristocrate ibère, Don Miguel Ratera. Afin de l’aider dans sa tâche, il réquisitionne Safwah Ibn Badr Al-Din, le marchand d’esclaves arabe, qui est à l’origine de la déportation de la jeune japonaise sur le continent européen. Forts de renseignements recueillis à Barcelone, les deux hommes embarquent pour le nouveau monde à destination de Veracruz. Mais lors de la traversée, le bateau qui les emmène croise le sillage d’un esquif à la dérive, avec à son bord un pauvre hère mal en point. Ce dernier les informe que le bateau qui transportait Ratera et sa captive a été attaqué et que ceux-ci ont été emmenés pour être vendus comme esclaves à Tripoli. Shiro prend alors le cap de la cité libyenne pour pénétrer sur le domaine d’Ali Faraj Pacha.

Par phibes, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur AME DU SAMOURAI (L’) #2 – Par-delà les mers

Le samouraï sans maître Asukaï Shiro revient parmi nous après deux ans de silence plus déterminé que jamais pour retrouver la belle Yoshiko. Après avoir quitté la terre de ces ancêtres et pénétré le continent européen, après avoir sévi à la cour du roi soleil en France, le voilà oeuvrant sur le sol espagnol. Mais son passage va être relativement éphémère puisqu’il ne tarde pas à fondre sur les dunes libyennes.

Ron Marz maîtrise parfaitement son globe-trotter et lui fait avaler, à la vitesse grand V et sans scrupule, des milliers de kilomètres. Que ce soit sur terre ou sur mer, le katana quitte son fourreau dans une rapidité extraordinaire et fait comme il se doit son office destructeur. Alternant savamment les péripéties de chaque groupe de protagonistes, mêlant judicieusement des souvenirs passés propres au samouraï et à sa belle, mélangeant rixes et douceurs orientales et africaines, le scénariste nous entraîne dans une aventure mouvementée toujours plus captivante.

Le résultat est là, probant comme un véritable appel au voyage tant la féerie de chaque pays traversé est mise en évidence. On ne se lasse pas de ce dépaysement à la fois enchanteur et terrible, de la volonté inébranlable de ce chasseur amoureux qui est prêt à faire renverser tous les obstacles se dressant sur sa route.

Pareillement, Luke Ross nous transporte dans un tourbillon de vignettes et de planches intégrales les unes plus belles que les autres. La qualité des portraits est scotchante de vérité, les expressions étant d’un réalisme photographique. Là aussi, on ne se lasse pas de contempler ses personnages au charme indéniable dont les effets de colorisation réalisée par le tandem au talent confirmé embellissent amplement.

Pour apprécier d’avantage les aptitudes de ce dessinateur, il est à préciser que comme dans le premier tome, un cahier graphique y est annexé mettant en évidence de superbes crayonnés.

"L’âme du samouraï" a tout d’un road-movie comme on souhaiterait en voir plus souvent et que je vous recommande ardemment pour en apprécier sa simplicité et sa noble cause.

Par Phibes, le 18 août 2008

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