L'origine des mythes

Alvar Mayor est un aventurier qui parcours le pays, vaguement à la recherche de la belle Lucia. Tour à tour capitaine d’un bateau, guide, âme errante ou simplement homme face à son destin ! Cette Argentine qu’il traverse est encore pleine de légendes, de secrets, il peut y faire de drôles de rencontres, comme cette sorcière qui lui raconte ses trois morts possibles, une nuit, à la lumière d’un feu… Mais Alvar Mayor n’est pas du genre à s’inquiéter, il suit son chemin…

Par fredgri, le 4 mars 2021

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Notre avis sur L’origine des mythes

Grace aux éditions iLatina, nous avons enfin la possibilité de redécouvrir cette passionnante série de Trillo et Enrique Breccia, parue entre 77 et 86 et qui compte près de 57 épisodes au total !

Ce second volume perpétue donc les mêmes ambiances lentes et nonchalantes que le précédent. On est bien plus conquis par ce qui se dégage de ces pages que par les scénarios eux même, même s’il faut bien préciser que l’écriture de Trillo est absolument fascinante, de par l’usage des ellipses, des non dits, de ce minimalisme qui est la marque de fabrique de cette série ! Toutefois, les atmosphères graphiques, le jeux entre la lumière et les ombres, les regards, les cadrages extrêmement bien pensés font de ces planches des véritables leçons de bande dessinées qui se succèdent au fil de l’album. On est vraiment subjugué par la virtuosité d’Enrique Breccia qui habite chaque case, qui transcende la moindre scène… C’est absolument magnifique d’un bout à l’autre ! J’irais même jusqu’à dire que ce second volume dépasse le précédent par cette impression de perfection d’ensemble !

Et s’il peut sembler immodéré de s’enthousiasmer ainsi, il faut insister sur le fait que le duo Trillo/Breccia nous propose une série qui devrait être davantage réhabilitée ! On est au croisement de plusieurs choses, comme une sorte de rencontre avec le Corto de Pratt, avec tous ces personnages errants en quête d’eux même et les légendes qui se racontent sur les esprits, quelques trésors cachés au pied d’un arbre ou je ne sais qu’elle magnifique femme perdue dans ses mauvais choix, loin du héros mélancolique et taciturne qui ne pense qu’à elle !

Je reste fasciné par la puissance évocatrice de ces planches, par cette beauté muette qui nous emporte dès la première page tournée !
On se laisse prendre au jeu de ces histoires qui donnent l’impression de nous être chuchotées au coin d’un feu, le récit d’un homme dont la silhouette se dessine sur une plaine ou entre les arbres… On l’appelle Alvar Mayor, vous ne le connaissez peut-être pas encore, mais cela ne va pas durer… Deux albums sont déjà parus, très bien édités par iLatina, ça n’est pas terminé, dépêchez-vous de les récupérer…

Par FredGri, le 4 mars 2021

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