ALTER EGO
Darius

A Los Angeles, sur l’autoroute qui mène à Pasadena, Bram, véritable plaie humaine, est poursuivi par les frères mafieux Dukakis. Au bout d’une course effrénée, il échoue dans un ensemble de grands bâtiments vides et voit sa dernière venue sous la menace de l’arme de ses poursuivants. C’est alors que surgit Darius, homme massif amer et pourtant débonnaire, qui parvient à lui sauver la mise. Qui est-il réellement ? Un simple voisin de palier électricien de son état ou un ange gardien accroché aux basques du jeune homme par mission interposée ? Dans ce dernier cas, pourquoi s’acharner à préserver la vie de cette petite frappe sans intérêt ? Pour cela, un petit retour dans le temps semble des plus nécessaires, au moment où Darius, alors chef de police, perd sa famille dans un accident de la circulation.

Par phibes, le 1 juillet 2011

Notre avis sur ALTER EGO #3 – Darius

Darius, troisième pièce du puzzle constitué adroitement par un sextet d’auteurs bien inspirés, est l’épisode qui vient dévoiler toutes les informations relatives à ce personnage qu’il a été possible de rencontrer dans l’opus dédié à Camille, la fille de la scientifique disparue. Attaché officieusement à la personne d’un certain Bram Mangold, cet homme corpulent à l’apparence triste de par le drame qu’il a connu précédemment, est en mission spéciale, une mission que le lecteur va découvrir.

Cet épisode se veut très entreprenant par le fait qu’il explicite, au gré de flash-back judicieux, comment cet ancien policier s’est converti dans la sauvegarde de deux existences (Yashna et Bram) dont une qui semble ne pas le mériter. Aussi, on s’interroge sur ces actions bienfaitrices que la parapsychologue, Suzanne Rochant, liée à la société Winguard (voir Fouad) souhaite voir perdurer et qui semblent vouer à l’échec car l’individu à préserver se révèle d’une crétinerie absolue, d’une antipathie extraordinaire, d’une psychologie reptilienne que les auteurs entretiennent avec art. Les réponses suivent, dans une évocation scientifique inattendue bien que susurrée, "gémellairement parlant", dans l’épisode de Camille. La surprise est de taille et donne une orientation des plus intéressantes et surtout de portée universelle qui vient expliquer le choix du fameux titre de la saga.

L’association entre Efa pour le dessin des personnages (qui fait suite à Mathieu Reynès) et Luca Erbetta (qui prend la place de Benjamin Benéteau) associé à Marco Paschetta se veut aussi probante que celle de leurs prédécesseurs sans qu’il n’y ait cassure dans les effets graphiques. Les deux artistes se complètent donc à merveille et restituent pour notre grand plaisir un ensemble pictural assez classique et bien opérant.

Un très bon épisode qui a la particularité d’être lu aléatoirement comme ceux qui sont déjà sortis et qui lève un pan de l’intrigue tentaculaire et universelle concoctée avec brio par tout un éventail d’artistes talentueux.

 

Par Phibes, le 9 juillet 2011

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