alter ego

Les temps sont durs pour Noel. Sa meilleure amie, Elena, lui annonce qu’elle a un petit ami. La jeune femme avait beau savoir que cela arriverait tôt ou tard, elle a bien du mal à dissimuler sa peine et sa jalousie. Elle aurait tant voulu garder Elena pour elle.

Et le coup de grâce tombe lorsqu’une amie d’Elena, qui vivait dans une autre région, s’installe en ville.

Par legoffe, le 21 février 2021

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Notre avis sur alter ego

Ce livre, annoncé comme un manga par Glénat, est – en fait – le fruit d’une auteure européenne. Il fait partie de la nouvelle sous-collection « Shojo+ » de l’éditeur, que l’on reconnait à son cartouche violet, et qui a été lancée ce mois-ci avec trois titres (outre celui-ci, on compte 100 jours avant ta mort et Une touche de bleu).

Glénat souhaite élargir l’horizon des shojos et, sans doute aussi, leur lectorat. Il choisit plusieurs manières pour y parvenir.
Ici, il opte pour une histoire d’amour atypique, qui se raconte en un one-shot, ce qui est rare dans le monde des mangas.

Et si l’auteure n’est pas japonaise, les connaisseurs devront avouer qu’ils se seraient laisser tromper s’ils n’avaient pas lu le nom de son auteure. Ana Cristinana Sanchez maîtrise parfaitement les codes de la BD nippone. Ses dessins s’inscrivent dans la veine classique des shojos. Ce n’est pas un reproche car c’est bien fait, joli, assez précis.

Quant à l’histoire, elle nous parle évidemment d’amour et, pour évoquer une célèbre chanson espagnole, celle d’une femme avec une femme. Enfin, c’est ainsi que Noel souhaiterait voir évoluer les choses.
Or, c’est là que le scénario se démarque de nombre de shojos. L’héroïne ne s’interroge pas sur la nature de son amour, à contre-courant de la majorité. Non, elle parle simplement de ses sentiments vis-à-vis de la personne qu’elle aime, de son rêve d’exclusivité.

L’histoire pose, à sa façon, la difficile limite qui existe parfois entre amitié et amour. L’auteure a construit, pour cela, des personnalités fortes et belles. Même Elena, qui parait être vouée à jouer les seconds rôles, prend progressivement de la profondeur et donne une magnifique idée de ce qu’est l’amie bienveillante et compréhensive.

C’est donc une jolie histoire que nous livre Ana Cristinana Sanchez, un livre qui aurait pu se poursuivre avec plaisir dans d’autres épisodes. Mais l’auteure a fait le choix de ne pas trop en faire et de laisser ses personnages à leurs sentiments. C’est une attention aussi délicate que le manga lui-même…

Par Legoffe, le 21 février 2021

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