ALTER EGO
Saison 2 - Verdict

La théorie mondiale des alter egos est-elle réellement une fumisterie ? Est-il possible que tous les individus de la planète qui sont nés au même moment puissent être connectés entre eux par une sorte de lien invisible ? Chargée de la Commission sénatoriale pour entendre les principaux responsables de cette surprenante révélation, la brillante avocate qui désirait démentir celle-ci, en a payé de sa vie. D’autre part, la jeune Teehu Jackman qui faisait partie de la secte de Ridvan Garden’s, a, au vu des agissements coupables de son dirigeant Noah Mendez, décidé de le faire tomber mais, découverte, a subi les foudres de son tortionnaire. Enfin, le professeur canadien Gail Llewelyn missionné par l’ONU pour expertiser ce précepte fumeux se voit confronté douloureusement aux pérégrinations mystérieuses d’un tueur prêt à tout. Tout semble présager que la véritable théorie des alter egos n’est pas prête à être étalée sur la place publique à moins que Miep, l’amie à Camille Rochant, ait enfin trouvé quelque chose de probant qui pourrait dénouer toute l’affaire et faire prendre les mesures nécessaires. Alors, quel sera le verdict ?

Par phibes, le 6 octobre 2014

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Notre avis sur ALTER EGO #11 – Saison 2 – Verdict

Comme prévu pour cette saison 2, cet épisode vient, en quelque sorte, démêler l’écheveau construit autour de la révélation extraordinaire de la théorie des alter egos (voir la saison 1) qui a partagé l’humanité en trois courants, les adeptes, les détracteurs et les indécis. Pour cela, les trois tomes précédents (qui ont, comme précédemment, la particularité d’être lus de façon aléatoire) nous lançaient sur trois pistes qui ne manquaient pas de mettre sur la brèche trois nouveaux personnages (Teehu, Delia et Gail). Par ce biais, chaque histoire qui était développée et qui, évidemment, s’interpénétrait, nous emmenait vers une finalité provisoire on ne peut plus tendue, suscitant chez le lecteur une envie incommensurable d’en savoir plus.

Comme il se doit, ce dernier opus, très attendu, vient donc rasséréner notre curiosité et de fait, répondre aux nombreuses questions, à la fois sur le devenir des trois personnages dans leurs aventures parallèles et sur la véracité des alter egos. Denis Lapière et Jean-Paul Renders restent donc des plus inspirés de façon à ce que les réponses mises en avant (à commencer par les premières pages) ne soient pas forcément celles que l’on aurait pu penser et, ainsi, nous surprennent fort agréablement. Tout en allant un peu plus loin dans la théorie gémellaire, les coscénaristes drainent avec efficacité une tension constante où le drame et les rebondissements ont une place de choix.

Ici, Miep est, assurément, le personnage (de terrain) dont l’intervention aura pour effet de faire avancer l’intrigue et de faire tomber les masques, à la faveur d’une enquête rondement menée et pleine d’actions. Toutefois, et sans les dévoiler, d’autres protagonistes, nouveaux et anciens, auront aussi leur mot à dire, dans des situations qui auront pour avantage de dévoiler la vérité, certaines responsabilités et définir une stratégie.

L’association profitable entre Efa (pour les personnages) et Elias (pour les décors) est synonyme d’un travail une fois de plus soigné et d’une grande limpidité, fortement appuyé par une colorisation superbe informatisée réalisée à quatre mains (Albertine Ralenti et Christian Lerolle). La qualité est donc de mise et a l’avantage de rester cohérente avec le reste des autres tomes.

Un verdict remarquablement bien amené par toute une équipe qui a trouvé la juste évocation tentaculaire (de haut niveau) pour faire vibrer son lectorat. Une clôture de cycle comme on les aime et qui pourrait peut-être nous ouvrir les perspectives d’un prochain ?

Par Phibes, le 6 octobre 2014

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