ALLEE DES ROSIERS
Tuile sur tuile

Mauvaise rencontre  :
Fred et Medhi se retrouvent au poste mais jurent pourtant qu’ils n’ont rien fait…

Fausse alerte  :
Fred est seul avec sa sœur dont l’accouchement est imminent et Medhi veut acheter un cadeau à sa copine avec un chéquier volé…

Qui sème la peur récolte la colère  :
Baptiste se rend à l’ANPE mais tout ne se passe pas comme prévu car il n’est pas allé à la dernière réunion. Tout cela commence à l’énerver sérieusement…

Par Arneau, le 1 janvier 2001

Notre avis sur ALLEE DES ROSIERS #1 – Tuile sur tuile

Cette BD parle de la banlieue mais ne s’intéresse pas au phénomène « Cité ». Les auteurs préfèrent s’attarder sur les gens qui y vivent en évitant les clichés. Ils se gardent bien de tomber dans un propos moralisateur ou donneur de leçon même si la dernière histoire fait sentir un fort engagement. Ici les auteurs ne se limitent pas à de la simple observation.

Pour cet album, Séverine Lambour s’est attaché les services de trois dessinateurs dont Olivier Martin et Laurent Houssin. On y retrouve aussi Benoît Springer ; logique quand on sait que l’album « 3 ardoises » est à l’origine de cette « Allée des rosiers ». Les trois styles graphiques sont relativement différents mais donnent, tout de même, à l’ensemble une certaine unité. Le dessin de Springer en constante évolution, épuré avec ses ombres et ses noirs très marqués, fait encore des merveilles.
Le premier album de cette série permet de découvrir en trois courtes histoires les différents protagonistes qui peuplent ce quartier. On s’attache déjà aux personnages et on a hâte de lire la suite, mais il y a tout de même un petit bémol car avec seulement 39 planches, on reste un peu sur sa faim. Nul doute que le prochain opus permettra de rentrer un peu plus dans cet univers.

Après « 3 ardoises », Séverine Lambour et Benoît Springer, accompagnés de leurs deux compères, nous montrent qu’ils n’ont pas peur de prendre des risques avec une BD qui se démarque de la plupart des productions actuelles, autant dans le fond que dans la forme.
Un bel album plein d’humanité, bien dans l’actualité mais qui, surtout, tape juste !

Par Arneau, le 15 octobre 2007

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