ALLAN QUATERMAIN ET LES MINES DU ROI SALOMON
En territoire hostile

Après de longs mois, Allan Quatermain et ses compagnons d’équipée ont atteint la cité royale fortifiée de Loo en plein territoire Koukouana. C’est en ces hauts lieux pour le moins secrets qu’ils apprennent qu’Ignosi, l’un de leurs serviteurs, n’est autre que le descendant direct de l’ancien roi Imotu, chassé par le maître actuel de la cité, Touala. Alors que commencent les réjouissances en hommage des nouveaux arrivants, ces derniers s’aperçoivent que leur hôte est un véritable despote sanguinaire. Aussi, la venue inespérée d’Ignosi semble faire des émules qui, pour le suivre dans sa reconquête du trône, attendent quelques signes forts de sa personne. L’éclipse prochaine de la lune va être l’occasion de lui donner un certain pouvoir. Mais suffira-t-il à motiver ses nouveaux partisans pour faire basculer l’ignoble Touala ? De même, Allan Quatermain et ses équipiers pourront-ils à l’approche de ce conflit inévitable poursuivre leurs recherches du frère de Sir Henry et atteindre, de fait, les fameuses Mines du Roi Salomon ?

 

Par phibes, le 22 décembre 2011

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Notre avis sur ALLAN QUATERMAIN ET LES MINES DU ROI SALOMON #2 – En territoire hostile

Cet opus signe la clôture de l’adaptation du célèbre roman d’aventures écrit au 19ème par Henry Rider Haggard. Pour ce faire, Dobbs et Dim. D restent à la manœuvre et, forts de leur talent respectif, nous dévoilent les suites mouvementées de l’expédition engagée par Sir Henry pour retrouver son frère disparu, sous l’égide de l’explorateur Allan Quatermain.

Le précédent épisode nous plongeait dans les ambiances victoriennes, au temps de la découverte du territoire africain et, de fait, lançait la fameuse équipée jusqu’à atteindre la forteresse de Loo. Elle était l’occasion de nous plonger dans une triple quête, à savoir la recherche d’un parent disparu, la découverte d’un trésor et la reconquête d’un trône par un enfant du pays.

Avec ce dernier volet, l’aventure monte d’un cran et se veut verser dans un conflit intestin ensanglanté qui ne manquera pas de mouiller les protagonistes principaux. Dobbs gère au mieux, et pourrait-on dire comme à son habitude (Mister Hyde contre Frankenstein, Alamo, Ed Gein, Ted Bundy…), son récit linéaire au travers d’une narration intimiste à la manière d’un carnet de voyage qui mêle harmonieusement aventure d’antan aux effluves classiques inhérents au roman original, actions en tout genre, suspense et exotisme barbare lié au territoire découvert. Malgré les quelques césures que cette adaptation a nécessité, on concèdera que le scénariste a su la rendre assurément entreprenante et cohérente jusqu’au bout, pour un résultat réellement appréciable.

La partie graphique est de grande qualité et conforte sans ambigüité le talent de Dim. D (Les contes de Korrigan, Le seigneur d’Ombre…). dans l’art de produire un dessin réaliste et actif, de la plus petite vignette à la planche complète. L’univers richement colorisé qu’il développe dans cette saga est d’une beauté certes conventionnelle, mais mettant en exergue des personnages multiraciaux charismatiques dans des affrontements sanglants bien maîtrisés et suffisamment prenants. Par ce biais, il nous replace avec élégance et justesse dans les ambiances colonialistes que l’on a pu saisir par ailleurs dans les adaptations cinématographiques de l’œuvre originale telles celles de J. Lee Thompson ou de Compton Bennett et Andrew Marton…

Une très bonne fin d’adaptation d’une aventure qui intègre parfaitement la collection 1800 et qui, de par sa qualité, a pour avantage de sensibiliser un lectorat méconnaissant l’œuvre d’Henry Rider Haggard.

 

Par Phibes, le 22 décembre 2011

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