ALLAN QUATERMAIN ET LES MINES DU ROI SALOMON
L'équipée sauvage

Après avoir quitté la cité cosmopolite du Cap où il a réglé certaines affaires, Allan Quatermain fait la connaissance du richissime Sir Henry Curtis et de son associé le capitaine Good. Ces derniers saisissent l’opportunité d’avoir en face d’eux le fameux chasseur pour lui proposer un safari d’une trempe particulière. En effet, les deux individus souhaitent retrouver un homme, Neville, le propre frère de Sir Henry Curtis parti explorer l’intérieur des terres africaines qu’aucun blanc n’a eu encore l’occasion de fouler, pour y trouver les célèbres mines du Roi Salomon. Considérant la prime substantielle proposée par les demandeurs qui lui permettrait de subvenir aux besoins de son fils dans ses études et l’attrait obsédant des pierres précieuses que semble regorger les terres lointaines à traverser, Allan Quatermain finit par accepter de se joindre à l’expédition. L’équipée qui s’annonce est loin, malgré la présence du chasseur professionnel, d’être une formalité car l’exotisme enivrant des territoires à parcourir peut être synonyme de danger permanent.

 

Par phibes, le 24 août 2010

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Notre avis sur ALLAN QUATERMAIN ET LES MINES DU ROI SALOMON #1 – L’équipée sauvage

Totalement imprégné de l’orientation éditoriale de la collection 1800 de chez Soleil, Dobbs ne tarit pas sa participation à cette dernière et vient pour la troisième fois, après son diptyque fantastique  Mister Hyde contre Frankenstein, adapter les péripéties d’un autre héros de la littérature classique du 19ème, à savoir le légendaire aventurier Allan Quatermain.

Créé originellement en 1885 par le romancier anglais Henry Rider Haggard qui pourrait se targuer d’être publié par deux fois après Elle (She) dans la collection dirigée par Jean-Luc Istin, ce personnage charismatique se voit intervenir dès la première planche. La présentation est éloquente et dresse explicitement en arrière-plan les ambiances colonialistes de l’Afrique australe inhérentes à ce personnage quelque peu mystérieux. Suite à une rencontre succincte mais décisive, l’équipée commence non sans en camper sa double motivation (retrouver un disparu et découvrir une mine de diamants).

Dobbs reste, ici, dans la veine scénaristique classique et nous invite à une véritable exploration de territoires vierges dépaysante, haute en couleur et culturellement riche. Ayant opté pour une narration dense assez intimiste tel un journal de bord parsemé de quelques phylactères, il invite le lecteur à une découverte permanente d’un univers de plus en plus sauvage et dangereux.

Ce road-movie bénéficie toutefois de bons sentiments en général et comme il se doit, de temps à autres, de quelques soubresauts dus à des faits tragiques, à des rencontres atypiques et à certains mystères qui demandent à être éclaircis. Allan Quatermain est très présent dans cette aventure et se déclare réellement en équipier indispensable. Si son jeu semble défini, celui de Umbopa, un tant soit peu énigmatique, restera à découvrir à la fin de ce premier opus.

Le travail de Dim. D est on ne peut plus impressionnant. En effet, le réalisme de son équipée propre confirme une aptitude qui n’a cessé d’évoluer positivement au fil des séries dont il a été l’exécuteur graphique (Le seigneur d’Ombre, Aleph…). Gros plans et visions panoramiques fleurissent naturellement sous son trait rigoureux qui dépeint avec force une aventure typiquement ancienne et réellement prenante. La colorisation dont il est également à l’origine est bluffante d’authenticité et apporte un relief à son encrage presque photographique.

Voilà une bonne entrée en matière pour une conquête de territoire colorée et sauvage qui se veut, pour l’instant, une adaptation proche du roman d’origine d’Henry Rider Haggard.

 

Par Phibes, le 24 août 2010

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