ALIX SENATOR
Les aigles de sang

Par une soirée orageuse, au pied du mont Circé, un grand prêtre de Rome est attaqué par un Aigle.
Quelques jours plus tard, le premier Augure qui a lu dans le vol des aigles au dessus du Palatin la volonté de Jupiter de voir Auguste désigné comme grand pontife l’intronise à la tête de la religion romaine, dernier titre qui manquait encore à sa gloire. Mais une autre mort vient troubler le triomphe de l’Empereur, celle d’Agrippa.
Alix, proche d’Auguste, qui a acquis une position de très riche notable et qui maintenant siège au Sénat romain se voit charger par celui-ci de résoudre l’énigme de ces morts violentes. Une enquête où son fils et celui d’Enak vont se trouver mêlés bien infortunément.

Par olivier, le 2 septembre 2012

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Notre avis sur ALIX SENATOR #1 – Les aigles de sang

Première manifestation de la colère de Jupiter qui réclame son Flamen Dialis ou terrible manipulation, Alix qui a muri et s’est humanisé va devoir démêler les fils de cette intrigue meurtrière dans une Rome où Auguste concentre tous les pouvoirs, civils, militaires et religieux.
C’est avec un Alix vieilli de trente ans, devenu un aristocrate Romain, Sénateur installé par l’Empereur Auguste qui a fait sa fortune et père de Titus qu’il élève avec Khephren le fils d’Enak que nous faisons connaissance. Il a muri et s’est humanisé, mais ses convictions profondes sont restées bien ancrées en lui.
Sa proximité avec l’Empereur le désigne pour des missions discrètes mais le place également dans une situation délicate quand à son indépendance du pouvoir.

Depuis la disparition de Jacques Martin, Alix a connu des aventures plus ou moins heureuses
Le comité qui préside à la destinée des univers créés par le père d’Alix semble être revenu à une sélection beaucoup plus drastique. Premier à passer sous les fourches caudines, le projet de Valérie Mangin et Thierry Démarez et c’est heureux, car c’est un album somptueux, un événement majeur de la rentrée et certainement de l’année.

Scénariste et dessinateur ont su Garder les exigences de Jacques Martin avec un souci méticuleux du détail historique dans l’architecture et les costumes dans un album résolument moderne.
Valérie Mangin (avec la complicité fusionnelle de Denis Bajram) scénarise un album d’aventure grand public qu’un lectorat qui n’a jamais lu Alix découvrira avec bonheur. L’univers de la Rome antique qui lui est si familier est un théâtre magnifique pour ce récit où le fantastique est intimement lié à la culture et aux croyances des romains.
La religion, intimement mêlée à la vie civique de la cité, est au cœur de l’intrigue. Lutte de pouvoirs, reconnaissance institutionnelle, les Dieux qui ont une réelle présence parmi les humains et interagissent sur leurs actions sont au centre de l’intrigue et déjà objets d’un fanatisme meurtrier.

Le rythme est soutenu et les acteurs possèdent une présence et une personnalité presque palpable. Le dessin réaliste de Thierry Démarez y est pour beaucoup, il insuffle, par la fluidité des mouvements, la précision du geste et l’intensité des regards, la vie à ses personnages de papier. Précis, il nous ouvre de magnifiques perspectives sur la cité mais sait aussi rendre réaliste une partie de chasse où le sang versé par le cerf égorgé trouve écho dans les tripes sanguinolentes d’Agrippa.

Prévues en trois albums, avec à chaque tome une vraie fin, ces aventures d’Alix Senator sont paradoxalement un vrai coup de jeune pour le héros et on ne peut que lui souhaiter longue vie.

Par Olivier, le 2 septembre 2012

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