ALIX
La conjuration de Baal

Pour se remettre de leurs aventures éprouvantes en Cyrénaïque, Alix et Enak passent quelques temps de repos en la demeure de Marcus Copellius, nouveau magistrat de la belle Pompéi. Alors que l’orage gronde au dehors, un homme se voit mortellement blessé sur le devant de porte de la maisonnée. Juste avant de mourir, il a le temps de murmurer quelques mots pour Alix. Intrigué par la teneur de ce message qui lui fait comprendre qu’une menace plane sur la destinée de César, le jeune homme décide de quitter son hôte dès le lendemain pour se rendre en la cité romaine. Pour lui permettre de s’y rendre plus rapidement, Marcus Copellius lui propose de profiter de son voyage pour l’Hispanie en prenant place dans son bateau. Après avoir débarqué à Ostie, Alix et Enak découvrent rapidement sur le terrain les symptômes d’une guerre civile que mène dans l’ombre pour le compte de Pompée, rival de César, un groupe de Molochistes, les sinistres conjurés de Baal. Les deux jeunes hommes parviendront-ils à endiguer le sinistre dessein de la secte et éviteront-ils le piège tendu ?

 

Par phibes, le 11 mai 2012

Notre avis sur ALIX #30 – La conjuration de Baal

Restant dans l’esprit historique et héroïque de la série, ce dernier épisode d’Alix nous relate des péripéties concoctées par Michel Lafon, nouveau venu dans la saga. Intitulé La conjuration de Baal, ce tome vient faire suite aux aventures narrées dans Le dieu sauvage (T. 9) et reprend le concept de la secte barbare adoratrice du dieu phénicien Baal rencontrée dans Le tombeau étrusque (T. 8).

Cet épisode possède indubitablement une certaine matière intrigante intéressante. Tout en nous plongeant dans les ambiances historiques de guerre civile romaine et dans le contexte d’opposition fratricide entre César et Pompée, il nous permet de pénétrer une fiction qui met évidemment en exergue les nombreuses qualités du téméraire Alix. Malheureusement, le récit ne parvient pas toutefois à emmener le lecteur dans les arcanes de cette conspiration qui refait appel à un détracteur chronique du jeune gaulois, en l’occurrence Arbacès. La narration un tant soit peu classique et ampoulée, plutôt bavarde, porte une épopée épique qui manque singulièrement de souffle, dévoile des faits décrits dans une certaine puérilité, parfois peu cohérents et qui n’arrivent pas à emporter la totale adhésion du lecteur. De même, les personnages se révèlent un peu trop "mielleux" dans leurs propos et leurs agissements, ce qui soi, ne colle pas à une aventure où noirs sont les desseins des conspirateurs, nombreuses sont les rixes et mortels sont les faits d’armes.

Christophe Simon a un talent indéniable. Le style ligne-claire dans lequel il excelle et qu’on lui reconnaît (Ella Mahé, Lefranc, Loïs…) permet d’apprécier un travail conforme à celui impulsé par Jacques Martin, historiquement probant, riche en détail et bien proportionné. A ce titre, ses talents de portraitiste sont confirmés de par la superbe galerie de personnages qu’il dépeint à chaque vignette. On regrettera toutefois l’apparence des conjurés de Baal (à la "télétubis") qui, à mon goût, n’est pas très représentative d’une secte maléfique.

Un épisode plutôt mitigé à réserver aux puristes.

 

Par Phibes, le 11 mai 2012

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