ALIM LE TANNEUR
Là où brûlent les regards

Lancée sur les traces du prophète Jésameth, l’expédition organisée par le souverain Khélob vire au cauchemar. Alors que celle-ci a atteint les marais Mojah, elle est prise à parti par des créatures belliqueuses qui n’hésitent pas à semer le désordre en son sein. Alim qui s’est joint subrepticement à l’équipée pour retrouver sa fille Bul ne tarde pas, malgré son aversion vis-à-vis de ceux qui l’organisent, à apporter son aide pour permettre à l’empereur et à sa troupe armée de trouver l’île sainte. Alim parviendra-t-il au bout de sa quête et saura-t-il préserver son enfant de l’avidité fanatique de Khélob ? Pour cela, il lui faudra scruter là où brûlent les regards.

Par phibes, le 9 décembre 2009

2 avis sur ALIM LE TANNEUR #4 – Là où brûlent les regards

Ce quatrième épisode sonne la fin des aventures du hors-caste Alim le Tanneur dont la destinée a basculé à la suite d’une découverte qu’il n’aurait pas dû faire et qui remet en question les fondements d’une religion, la sienne. En cette ultime équipée, nous retrouvons Alim et ses détracteurs unis par la force des choses dans une quête commune, celle qui consiste à rejoindre l’île qui porte les traces du prophète Jésameth, "là où brûlent les regards".

Donnant à son aventure des circonvolutions insoupçonnées, Wilfrid Lupano nous intrigue adroitement et parvient à nous surprendre très agréablement. C’est ainsi que dès les premières pages de l’album, l’expédition montée par l’empereur Khélob se révèle être un fiasco terrible dû à la sauvagerie des lieux qu’elle se doit de traverser. Par ailleurs, profitant de cette débâcle, l’auteur fait repasser Alim sur le devant de la scène en lui donnant un tant soit peu les rênes de l’équipée. Mais cette dernière est loin d’être linéaire au regard des rencontres qu’elle génère et par le fait que Torq doit vivre sa propre expérience au cœur de la jungle.

La tension monte inexorablement de par la proximité croissante du final. On ressent que le scénariste prépare un dénouement fort. Celui-ci prend un certain virage en l’apparition tout d’abord de Cléolia qui nous affranchira sur sa longue absence et ensuite de Bul. En effet, cette dernière qui a vieilli et de fait a mûri, s’est forgée une identité atypique qu’Alim va devoir assimiler. Aussi, l’émotion prend inévitablement sa place dans un rendez-vous très attendu mais dans une teneur dramatique extraordinaire.

Le résultat est superbe et laisse un petit arrière-goût amer subtil bien pesé. On appréciera la tournure des évènements qui soulèvent indubitablement de nombreuses réflexions sur les conséquences de tels actes barbares et machiavéliques.

Virginie Augustin a su nous mener à la fin de cette histoire grâce la poésie de son trait. Malgré une perte flagrante dans la netteté de son graphisme et dans la colorisation depuis l’origine, elle parvient à capter les regards en mixant des scènes d’une douceur agréable et d’une sensibilité extraordinaire, qui poussent à la rêverie, avec des moments d’une intense cruauté, dans une radicalité crissante.

Une fin toute en émotion que l’amateur de légendes appréciera grandement.

Par Phibes, le 9 décembre 2009

Fan depuis le début, j’attendais cet album avec une véritable impatience…

Premier choc: la couverture.
J’avoue avoir était déçu par cette couverture, très molle et peu attractive. Manquant de détails, de force et d’impact, je trouve cela vraiment dommage pour le dernier album de la série.

Second choc: le dessin des pages intérieur. Virginie Augustin nous avait habitué à une maitrise du dessin que je n’ai pas retrouvé ici. (j’ai même cru que mon album avait un défaut d’impression). Un dessin plus flou, moins précis… La sensation d’un dessin un peu baclé au final.

Ces deux choses m’ont un peu gâché le plaisir, je dois bien le dire, même si cette série reste une superbe aventure à découvrir pour ceux qui ne connaissent pas encore.

JuJo

Par JuJo, le 3 janvier 2010

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