ALIKA
La thaumaturge

Accompagnée par Orzo, Homs et Asther, et à la recherche de la source divine, la jeune Alika est enfin arrivée sur la terre de ses origines, les fameux territoires interdits. Mais sa quête est loin d’être terminée puisqu’elle doit prouver à son peuple et aux tribus rebelles qu’elle est bien l’élue et de fait, la fille de l’ancienne prêtresse Khaani. De son côté, le despote local Dhiri a décidé de profiter de la puissance de la Source à sa disposition pour lancer ses zeppelins sur les Seigneuries et les armées d’Albrück. Il est temps pour Alika de trouver la fameuse source pour éviter l’embrasement général.
 

Par phibes, le 1 janvier 2001

Notre avis sur ALIKA #2 – La thaumaturge

La quête engagée dans "Les territoires interdits" se poursuit patiemment dans le présent épisode. Pour ce faire, elle vient mettre la petite guerrière d’alors, au centre de l’aventure et la transforme en une sorte de sauveur de tout un monde qui peut basculer, à tout moment, dans le chaos. Mais pour cela, la route est encore longue et les embûches nombreuses.

Considérant le titre du présent tome, l’on comprend aisément que la jeune Alika va devoir dévoiler le potentiel magique dont elle est détentrice et qu’elle a ébauché antérieurement. Les nombreuses altercations qu’elle va avoir au sein de ses pérégrinations vont lui en donner la possibilité.

Frédéric Brrémaud est toujours inspiré et mène ses péripéties "akiléennes" dans un dynamisme constant des plus agréables. Sans en dévoiler tout de go les aboutissants, son aventure a le don de développer une certaine fraîcheur puérile qui lui donne un attrait considérable. Son personnage central paye de sa personne et prend de plus en plus de d’assurance dans ses décisions par rapport à son but ultime qu’est la découverte de la source magique. La douceur presque enfantine qu’elle exhibait dans le premier album semble s’être éclipsée au profit d’une détermination, d’une maturité et d’une gravité en totale osmose avec la tragédie qui se prépare.

Conformément au visu du premier de couverture, l’épisode se veut plus guerrier, les combats étant pléthores. Tout en restant dans le domaine de l’héroic fantasy, l’intrigue prend des airs dramatiques et confine quelque peu la fantaisie. Malgré tout, l’humour est entretenu par les frasques d’Orzo et son compère muet (fils spirituel de Gargantua), Homs.

Le graphisme de John Simon Loche a grandement évolué, en bien, soit dit en passant. La justesse de son trait fait mouche et nous renvoie des dessins à la fois atteints d’une certaine maturité et touchés par la grâce enfantine. Alika plait, avec son physique élancé et ses mimiques qui se veulent, là aussi, à double portée, pleines de malice et de détermination.

Avec ce nouvel opus, Alika va nous prouver qu’elle sait drainer les foules et faire des miracles.
 

Par Phibes, le 7 juin 2009

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