ALIENS, DARKNESS, WITCHBLADE, PREDATOR

Alors que la soirée de la Saint sylvestre bat son plein au coeur du Plaza, Sara Pezzini, inspecteur de police au sein du 18ème district, se prépare pour coincer son supect, un dénommé Pellegrini.
Alors que le rapprochement s’opère et que la séduction de l’inspecteur opère sur pellegrini, la porteuse de l’entité Withblade se retrouve face à face avec Jackie Estacado, ex-tueur de la mafia et hôte du Darkness, une force démoniaque. Alors qu’un affrontement est sur le point d’éclater entre les deux entités, Pellegrini se tord de douleur avant de mourir, tué par un alien en incubation.
Pezzini et Estacado vont devoir mettre de côté leur rancoeur mutuelle et s’allier contre ce dangereux adversaire venu d’ailleurs, et peut être même contre une menace plus importante encore…

Par Matt, le 4 novembre 2012

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Notre avis sur ALIENS, DARKNESS, WITCHBLADE, PREDATOR

Que dire de cet ouvrage paru en juin dernier, si ce n’est qu’il n’entrera sûrement pas dans la mémoire collective des fans de comics ?

En douze ans de lectures aussi diverses que variées, dans les univers Marvel, DC, ou Image, il m’est arrivé personnellement de lire des récits peu attrayants voir parfaitement imbuvables, avec un scénario vide ou inabouti, ou des dessins peu appliqués où les notions de proportion semblaient être reléguées au simple rang de détail, ou encore des histoires dans lesquelles les couleurs ressemblaient plus à un alignement non réfréné d’effets photoshops non maitrisés qu’à un véritable travail de mise en valeur… Non, ce qui est plus rare, c’est de tomber sur un récit qui contient tous ces défauts en même temps !

Ayant tout particulièrement apprécié en leur temps la saga Aliens Vs. Predator menée avec un certain talent par le dessinateur Phill Norwood et le scénariste Randy Stradley et publiées dans les années 90 chez Dark Horse, c’est avec une grande curiosité et une non moins grande appréhension que j’ai saisi ce one shot réunissant les deux créatures mythiques, mais également deux personnages estampillés du label "Top Cow" : The Darkness et Witchblade.

Dès la couverture, l’avertissement est sérieux : Oublié le talent des Michael Turner, Marc Silvestri et autres David Wohl ou Garth Ennis… Le récit n’est qu’une succession de scènes ou l’a peu près, les erreurs de proportion et la colorisation approximative règnent en maîtres. Il est donc difficile devant tant de lacunes de poursuivre la lecture du récit jusqu’à son terme, tant le rendu est pesant.

On aurait tendance alors à se raccrocher au scénario, mais très vite les illusions se dissipent : Les univers se mélangent mal, d’autant plus lorsque l’on essaye de faire interagir ensemble 4 personnages qui prennent autant de place. Le scénario proposé par David Quinn part rapidement dans tous les sens, et manque cruellement d’un fil conducteur auquel le lecteur pourrait éventuellement se raccrocher. Dans quel(s) monde(s) le scénariste veut-il nous emmener ? Lui seul doit le savoir au vu de l’enchaînement incongru des scènes de baston, dans lesquelles les différents protagonistes peinent à s’imposer et à convaincre.

Bref, Aliens, Darkness, Witchblade, Predator, est le parfait résultat d’une licence surexploitée et usée jusqu’à la corde. Superman, Batman, Terminator, Green Lantern… Il serait temps que les exploitants des licences pensent à se renouveler, les lecteurs ne pourraient que leur en être reconnaissants.

 

Par Matt, le 4 novembre 2012

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