The illustrated story

L’espace, un vaisseau, le Nostromo, fait tranquillement route, avec à son bord un équipage en hibernation. Soudain, un signal retentit. Une à une les capsules s’allument, tous se réveillent et la routine reprend le dessus. Mais pourquoi ce signal ? Il semblerait qu’ils aient capté un appel à l’aide. Il faut aller voir. Sur place, le capitaine Dallas finit par découvrir un énorme engin semble-t il écrasé. A l’intérieur, un géant fossilisé et une quantité incroyable d’étranges objets posés sur le sol, ils ressemblent à des œufs… C’est le début du mythe…

Par fredgri, le 6 septembre 2012

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Notre avis sur The illustrated story

Le film "Alien, le huitième passage" est sorti en 79, et la même année, dans les numéros 26 et 27 de Heavy Metal paraissait en deux parties l’adaptation du film par Archie Goodwin et Walt Simonson. Le duo avait déjà collaboré sur pas mal de projets et c’était là l’occasion de signer un excellent hommage à un film qui allait rester dans les mémoires.
Et quelle collaboration !!! Puisque, encore à ce jour, nombreux sont ceux qui estiment qu’il s’agit là certainement de la meilleure adaptation jamais réalisée.

Alors oui, on est bel et bien dans une adaptation ultra fidèle, très proche du film, tout du moins au niveau scénario. Goodwin utilise très adroitement les éléments du scripts original, tout en dosant la tension et les ellipses nécessaires. Néanmoins, c’est vrai que le gros coup de cœur passe par le travail de Simonson qui, ici, ne se contente pas de juste reprendre les angles de vue du film, non il extrapole complètement les atmosphères en restant fidèle à la volonté initiale. Du coup, on a le sentiment que tout est exacerbé, amplifié tout en restant aussi très proche des personnages, de leurs émotions et de tout ce qui fait encore la richesse du film.

Non seulement, avec Alien, Ridley Scott révolutionna le cinéma de SF, mais cette adaptation montra qu’il était aussi possible de ne pas juste suivre bêtement le modèle ! (un peu comme le démontrera aussi Jim Steranko avec Outland, une autre sublime adaptation).
Car ici, les auteurs se mettent avant tout au service d’une histoire et d’une tension. Les cadrages de Simonson sont très malins, et c’est sur ce point qu’il arrive à se réapproprier complètement le storytelling, jouant sur les répétitions, sur les symétries… Chaque planche est un régal. Évidemment, son style n’a pas encore ce côté très lâché qu’il aura ensuite, cette force vive dans le trait, cette énergie sans pareil, mais c’est déjà magnifique et très inventif !

A signaler que Titan Books lance trois versions de cette histoire. La première, ici, en couleur, une très belle restauration à partir des originaux de Simonson. La seconde qui se veut un facsimilé du recueil original paru à la suite des numéros de Heavy Metal. Et enfin la dernière version, bien plus onéreuse, qui propose de reproduire le plus fidèlement possible les planches en noir et blanc de l’histoire, allant jusqu’à une finesse de scannage qui montre même les retouches au blanco etc. Un collector, soyez-en sur !

Toujours est-il que si vous avez aimé le film, cette lecture pourrait énormément vous plaire aussi. Un très agréable cadeau à se faire, en tout cas !

Par FredGri, le 6 septembre 2012

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