ALICE AU PAYS DES SINGES
Tome 1

Que peut bien faire Alice, perchée sur un arbre en pleine forêt ? C’est en tout cas la question qu’elle se pose. Totalement amnésique, elle parvient grâce à Eddy le mandrill à découvrir qu’elle a atterri au Pays des Singes et que tout le monde la prend pour Tarzan, le maître des lieux qui est parti en vacances. Voilà une histoire bien peu banale qui demande à être éclaircie, surtout que l’éternel adversaire de Tarzan, le tigre, rôde dans le coin et a juré sa perte ! Pour cela, Eddy décide d’emmener Alice voir le singe sage qui lui révèle enfin le secret de son périple fantastique et la façon de s’en sortir. Ce qui est sûr, c’est qu’Alice n’est pas encore sortie du Pays des Singes et qu’elle est appelée à faire un voyage extraordinaire à travers la jungle et même au-delà.

 

Par phibes, le 10 avril 2012

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Notre avis sur ALICE AU PAYS DES SINGES #1 – Tome 1

Tantôt au scénario, tantôt au dessin, Tebo fait partie de ces artistes polyvalents qui aiment partager leur joie de vivre, leur trop-plein d’énergie en produisant des récits des plus fantaisistes. Après avoir cautionné honorablement en 2010 les adaptations pour le petit écran de ses séries Sanson et Néon d’une part et Captain Biceps d’autre part, cet artiste revient à grand renfort dans une nouvelle saga qui sent le pur relâchement.

Au regard du titre de cet ouvrage, l’on ne peut éviter de se référer au chef d’œuvre littéraire de Lewis Caroll. En effet, Tebo a pris pour parti de rester dans l’absurde originel de cette œuvre et de donner en quelque sorte une ramification désopilante et très inventive aux aventures de la petite Alice. A cet égard, force est de constater que Tebo touche en plein mille en concoctant une fable ubuesque des plus rafraîchissantes. Le road-movie extraordinairement bigarré auquel le lecteur est invité est un pur délice de singeries, de malice, de loufoquerie gentillette qui ont tendance, dans le jeu des personnages et dans les dialogues, à surprendre favorablement.

Graphiquement parlant, Nicolas Kéramidas s’éloigne un tantinet de Luuna et de Tykko des sables. Son geste qui est toujours on ne peut plus assuré, donne vie à des personnages craquants, cocasses, subtilement expressifs, dans des pleines pages somptueusement remplies et colorisées. Beaucoup de fraîcheur et de fantaisie sont à relever dans le découpage de ces dernières dont les vignettes sans cadrage nous renvoient dans un sens de lecture peu commun, tel le jeu de l’oie.

Un ouvrage qui "ne craint pas du boudin" et qui donne une extension à l’univers de Lewis Caroll des plus désopilantes A lire par toute la famille.

 

Par Phibes, le 10 avril 2012

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