ALICE AU PAYS DES SINGES
Livre II

Au pays des singes, le tigre a boulotté la petite Alice pour permettre à cette dernière de retourner au pays des merveilles. Malheureusement, après une errance souterraine, elle a la désagréable surprise de déboucher sur le pont d’un bateau de pirates, celui du Capitaine Crochet. Ce dernier lui apprend alors qu’elle est maintenant dans son univers, le pays de nulle part. Témoin de la discorde entre celui-ci et Peter Pan qui a condamné le bouillant pirate à se transformer progressivement en crocodile, la petite fille est entraînée alors dans une chasse à l’antidote peu ordinaire. Celle-ci doit l’amener à être confrontée à une baleine, le kraken et, à nouveau, à d’autres joyeusetés au pays des singes. Ces péripéties, soi-dit en passant peu banales, la rapprocheraient-elle ainsi de son chez elle ?

Par phibes, le 31 janvier 2014

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Notre avis sur ALICE AU PAYS DES SINGES #2 – Livre II

Après un premier opus purement désopilant qui permettait de créer la surprise en lançant le lecteur dans une adaptation très très libre du roman de Lewis Carroll, Tebo et Nicolas Kéramidas reviennent plus motivés que jamais pour donner la suite des aventures peu ordinaires de leur petite héroïne Alice.

Alice n’en a donc pas terminé avec les répercussions du choc de la noix de coco sur sa tête. Son retour au pays des merveilles se voit contrarié par une erreur d’aiguillage qui l’amène à découvrir un nouvel univers et rencontrer de nouvelles figures qui ne nous sont certainement pas inconnues. A cet égard, Tebo a décidé de garder ce côté burlesque auquel il nous a associé sans compter dès la première heure. Avec cet épisode, il continue avec un amusement non dissimulé à mêler les clins d’œil aux classiques littéraires. Ici, l’univers de Lewis Carroll se voit associé originalement à ceux de James Matthew Barrie (Peter Pan), d’Herman Melville (Moby Dick)…

Il ne fait aucun doute que le parcours d’Alice est toujours aussi bigarré. Riche en rencontres ubuesques, dans des associations totalement délirantes et frénétiques, le cheminement de la petite fille qui se démoule linéairement, donne lieu à des situations délirantes. Les effets sont immédiats, portés par un mode opératoire géré sans aucune retenue et des trouvailles complètement déjantées pleines de bonnes intentions.

Nicolas Kéramidas a tourné le dos provisoirement à son style premier (Luuna…) pour se focaliser sur celui qui anime la petite Alice. Ce deuxième volet reste des plus agréables à parcourir grâce à une mise en image très riche (les décors sont emplis de détails exotiques enchanteurs) et un jeu de personnages bien marrants, sympathiquement charismatiques et extravagants. Pareillement, on pourra saluer le travail à quatre mains de Lyse Tarquin et Florence Torta qui réalisent une colorisation très harmonieuse, diversifiée et vivace.

Un nouvel épisode des aventures imaginaires d’Alice qui se laisse lire et dont les singeries, évidemment, feront la joie des plus jeunes et également de leurs aînés.

Par Phibes, le 31 janvier 2014

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