ALGERNON WOODCOCK
L'oeil fé seconde partie

Algernon s’est enfui de son refuge. Il erre dans les paysages désolés d’Ecosse, cherchant un remède à son mal étrange.
La providence lui donne un coup de main, en le faisant rencontrer Andrew Mc Intyre, le valet des Penduick. Celui ci lui apprend que ses maîtres ont quitté leur propriété brusquement, sans espoir de retour.
Il est temps pour Algernon de revenir parmi les siens, et d’élucider cet étrange mystère.

Par Gdseb, le 1 janvier 2001

Publicité

Toute la BD, que de la BD !

2 avis sur ALGERNON WOODCOCK #2 – L’oeil fé seconde partie

Mais que s’est-il passé ? Comment ais-je pu, en l’espace d’un tome, passer de la vénération totale pour un coup de génie prometteur à un manque complet d’envie de lire le suivant ? Est-ce le calamiteux (le mot est faible) et insipide « conte des hautes terres », ou bien le fait d’avoir attendu cette suite avec le désagréable pressentiment qu’on allait me sortir un produit peu enthousiasmant ? Bref, je partais dans la lecture de ce tome empli de préjugés.
Certes la critique de mon ami GdSeb m’a aidé à en surmonter certains, mais au global ça ne suffit pas.
Le scénario prend un virage fantastique (voire onirique) assez inattendu, mais la magie n’a pas pris. La transition entre enquête à la Sherlock Holmes et le remake des  » légendes du petit peuple de la forêt « , ébauchée dans le volume précédent, est trop brutale, et la guerre des lapins et des pies est par trop anachronique pour qu’elle ne me fasse pas sourire. Le découpage est certes impeccable et les mises en page toujours aussi soignées, mais finalement il manque une flamme, une inspiration, un tempérament.
Les couleurs quant à elles semblent avoir pâli, et le procédé de colorisation des bulles, sympathique pendant 2 planches, m’a lassé au bout d’un temps. Le dessin est toujours impeccable, mais au final, allez savoir pourquoi, la mayonnaise n’a pas pris.
Alors plutôt que de ruiner les collectionneurs dévots en sortant des produits dérivés insipides comme le sus-cité « conte des hautes terres », les auteurs et éditeurs seraient avisés de transformer leurs essais avant de lancer la machine à engranger les euros, car la sauce peut brutalement retomber. Enfin le coffret, que je trouve personnellement assez laid, même agrémenté de quatre « illustrations inédites », même si le principe de vendre en même temps qu’un tome 2 le fourreau du tome 1 apparaît louable, ne sauve pas cet album qui au final m’a plutôt déçu.

Par TITO, le 26 mai 2003

Le tome 1 était très réussi et très prometteur : le tome deux tient ces promesses, et même plus.
Que dire devant un tel album : parfait. Tout est maîtrisé, pensé, équilibré jusque dans les moindres détails.
L’histoire est captivante, pleine de poésie et de féerie : même en refermant l’album, le mystère semble planer autour de nous. Car c’est la force d’Algernon Woocock, nous plonger dans une ambiance magique. C’est un véritable conte pour adulte.
Je n’en reviens toujours pas de l’intelligence du scénario, mené exactement au rythme qu’il faut.
Le personnage d’Algenon, très fouillé, devient très attachant. Et même les personnages secondaires sont très bien travaillés.
Mais ce scénario ne serait rien sans le trait de Sorel : ce dessinateur fait preuve dans cette série d’un grand talent. Les planches sont splendides, et rien qu’à regarder le ciel, on se sent transporté dans les Highlands écossais.
Chaque page transpire d’une ambiance particulière et réussie, mêlant les arômes du whisky et l’odeur du feu de bois, les grands espaces et le bord de mer : parfois, on entendrait presque les vagues…
Merci aux auteurs pour un si bel album…

Par Gdseb, le 19 mai 2003

Publicité