Alger la noire

 
Un couple a été retrouvé assassiné sur la plage. C’était au début de l’année 1962, à Alger. La femme était d’origine européenne, l’homme était lui était manifestement Algérien. Complètement nus, leurs deux cadavres avaient été positionnés comme s’ils étaient en train de faire l’amour. Sauf que l’homme s’était fait mutiler les testicules et les avait en bouche. Et qu’il portait sur le dos des coups de couteau traçant les trois lettres : O.A.S.

Le jeune inspecteur Paco Martinez et son collègue le bientôt retraité Choukroun ont pris l’affaire en mains. La situation en Algérie leur en a fait voir d’autres dans le genre, mais leurs investigations vont les mener au-devant d’explications auxquelles ils ne s’attendaient certes pas !
 

Par sylvestre, le 12 mai 2012

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Notre avis sur Alger la noire

 
Il est l’auteur de la vaste fresque algérienne Les Carnets d’Orient ; on n’est donc presque pas surpris de retrouver l’auteur Jacques Ferrandez à la signature d’une nouvelle bande dessinée ayant trait à l’Algérie, en l’occurrence l’adaptation de Alger la noire, roman de Maurice Attia publié en 2006 et fort d’un succès en librairie qui a valu à son héros (l’inspecteur Paco Martinez) de rempiler jusqu’à avoir vécu une trilogie de papier.

Alger la noire n’est pas un récit visant précisément à nous raconter l’histoire tracassée de l’Algérie pré- ou post-indépendante. Il est plutôt à classer dans le polar, tout simplement. Mais le contexte de l’époque, en plus d’apporter un certain exotisme au scénario, est quand même très important, donnant du relief à l’histoire, ajoutant à son côté dramatique et brouillant même les pistes quand il le faut !

Situation politique tendue et pesante, secrets de famille, histoires de cœur et "de cul" d’un côté et de l’autre de la Méditerranée… Sous les crayons et les coups de pinceaux de Jacques Ferrandez, Alger la noire se livre en images aux lecteurs qui rencontrent au long des 127 planches de cet ouvrage paru chez Casterman une galerie de personnages peu banals tels un homme ayant survécu à une balle qui lui a traversé la tête, une attachante unijambiste, un vieil handicapé en fauteuil à qui l’on donnerait le bon Dieu sans confession, des prostituées cachottières ou encore un fils haineux envers sa famille…

Dans une Algérie désorientée, Paco Martinez n’est pas tombé dans le panneau. C’est à Alger qu’il a gagné ses galons de héros sous la plume de Maurice Attia, c’est à Alger à nouveau qu’il vient les défendre aux yeux des amateurs de phylactères !
 

Par Sylvestre, le 12 mai 2012

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