ALEX + ADA
Volume 1

(Alex & Ada 1 à 5)
Alex a du mal à complètement oublier sa récente rupture, et malgré le conseil de ses amis, malgré l’insistance de sa famille, il se borne à vivre en célibataire solitaire. Cependant, sa richissime grand-mère finit par lui offrir le tout dernier modèle de X5, un androïde domestique, dépourvu, au premier abord, de toute émotion, et à l’apparence parfaitement humaine… La rejetant tout d’abord, Alex commence à s’attacher à celle qu’il appelle dorénavant Ada… Il commence même à se demander comment glisser des émotions dans cette machine parfaite… !

Par fredgri, le 19 octobre 2016

Notre avis sur ALEX + ADA #1 – Volume 1

Le concept de l’androïde intelligent n’est en soi plus une nouveauté depuis un sacré bout de temps ! La série "Real humans" a permis de pousser encore un peu plus les idées des cyber-punk qui abordaient déjà le sujet. L’automate moderne en quête d’une émotion, d’une intelligence plus instinctive, moins mécanique, est une idée intéressante, surtout dans nos sociétés hyper technoïdes, pour qui la machine devient de plus en plus une extension de nous même.
Quel est notre rapport à la technologie, à l’autre déshumanisé ? Comment nous vivons nous dans ce rapport au système informatique ? Il suffit de revoir Her par exemple, qui s’interroge sur la détresse humaine qui transfert ses émotions dans une carapace, qui fuit la société pour se réfugier dans une relation illusoire…

Cette nouvelle série reprend donc à son compte toutes ces réflexions, sans pour autant apporter, pour l’instant, un regard différent ou ne serait-ce qu’une simple singularité ! Alex est un jeune col blanc qui vient de se séparer de sa compagne et qui ne veut, semble-t il pas se remettre en couple. Il vit tout seul dans un immense appartement très froid et déshumanisé, on sent une sorte de douleur inexpressive, une rengaine sans vie dans laquelle il s’enlise. Ada apparait alors comme un élément qui vient gripper ce rouage "parfait", qui force Alex à penser à un autre, à s’arrêter de tourner en rond…
On devine très vite que le jeune homme va progressivement s’habituer, d’une part, puis avoir de l’empathie pour Ada. Tout est presque trop logique et trop fluide dans ce scénario, aucune surprise. On en viendrait presque à éprouver plus d’empathie pour ce regard vide d’émotion que pour cet homme sans envie qui n’a simplement pas envie d’être bousculé…

Le dessin de Jonathan Luna ne fait que renforcer ce côté lisse, avec son traitement assez inexpressif lui aussi !

Mais ne vous y trompez pas, cet album reste très agréable à lire, un bon moment qui a le mérite de laisser songeur…

Par FredGri, le 19 octobre 2016

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